Pour ce 6e classement en vue du repêchage, il sera question de la position la plus importante au football, soit celle de quart-arrière.
Voici une liste des critères sur lesquels je me suis basé pour établir mon classement. Le principe est simple : faire ressortir les caractéristiques communes à tous les quarts-arrières qui connaissent du succès dans la NFL. Pour ce faire, j’ai utilisé le classement de mon collègue @LeMaraudeurNFL . Il me fallait un outil objectif et je trouve son classement excellent. Comme vous pourrez le constater, la position de quart-arrière est unique et les critères recherchés sont très différents de ce qu’on trouve aux autres positions.
- L’intelligence du jeu et la prise de décision : C’est le 1er critère, celui qu’on doit placer au-dessus de tous les autres. C’est le point commun à tous les grands quarts-arrières. Un quart qui ne prend pas de bonnes décisions n’est pas un bon quart-arrière.
Dans le cours d’un match, le quart-arrière doit procéder une grande quantité d’informations en très peu de temps. Il doit : 1. Identifier la défensive adverse, 2. Suivre sa progression, 3. Identifier le receveur de passe disponible, 4. Délivrer le ballon au bon endroit ou seul son receveur peut le capter. Tout ça en évitant la pression qui vient vers lui. Une tâche très complexe.
Un quart qui prend de mauvaises décisions avec le ballon au niveau universitaire ne corrigera pas ce défaut chez les pros. Le jeu est plus rapide et les défensives sont plus complexes. Un quart qui en arrache déjà avec sa prise de décision au niveau universitaire ne fera que s’enfoncer d’avantage chez les pros.
- L’anticipation et la précision : Encore là, il s’agit d’un critère qui ne se quantifie pas. Pour connaître du succès dans la NFL, un quart doit être ne mesure d’anticiper les fenêtres d’opportunité. Il doit réagir et lancer le ballon AVANT que le receveur de passe ne se libère. Un quart universitaire qui a de la difficulté à anticiper et qui a tendance à lancer le ballon trop tard aura beaucoup de difficulté à s’adapter au jeu beaucoup plus rapide de la NFL. Encore là, la seule façon d’évaluer cette qualité, c’est de regarder les matchs.
- L’impact sur l’équipe et le leadership : Si vous regardez la liste du Maraudeur, vous constaterez que les 10 meilleurs quarts-arrières de la NFL (je pourrais même dire les 15 meilleurs), ont tous été des joueurs d’impacts et des gagnants au niveau universitaire. Aucun n’a eu une fiche perdante. En fait, tous les quarts appartenant au top 10 ont maintenu une fiche supérieure à .600 durant leur carrière collégiale. Si vous pensez qu’un quart n’a pas été un joueur d’impact au niveau universitaire, ne le repêchez pas. En fait, ce n’est pas tellement la fiche qui compte (parce que ça dépend beaucoup de l’équipe autours de lui), mais le fait qu’il ait été en mesure de faire une différence positive pour son équipe.
- La production sur le terrain : Les statistiques dépendent en bonne partie du système de jeu et il faut y faire attention. Par contre, tous les meilleurs quarts de la NFL ont pour point commun d’avoir été productifs à l’université. 9 des 10 quarts appartenant au top 10 ont fait partis des équipes d’étoiles de leur conférence (la seule exception étant Tom Brady). 9 sur 10 ont obtenu un ratio supérieur à 135 (Matt Ryan étant la seule exception). Avant de connaître du succès dans la NFL, il faut en avoir obtenu au niveau universitaire.
- La capacité de dominer un match de la pochette protectrice : Plusieurs quarts-arrière collégiaux proviennent de systèmes ou ils doivent être en mesure de se servir de leurs qualités athlétiques. Le jeu dans la NFL est différent de ce qu’on retrouve dans la NCAA. Un quart ne peut pas dominer en se fiant à ses jambes. Un quart athlétique peut réussir dans la NFL, mais à condition d’être capable aussi de dominer de la pochette protectrice. C’est le cas de Cam Newton et Marcus Mariota. La question qu’on doit se poser est la suivante : si ce quart n’utilisait pas ses jambes, s’il restait dans la pochette protectrice, serait-il dominant quand même? Si la réponse est oui, alors n’hésitez pas à le repêcher.
- Les qualités techniques : la grande majorité des discussions portant sur les quarts-arrières en vue du repêchage portent sur leurs qualités techniques. Il s’agit d’un point très important, mais pas autant que ce qu’on lui accorde. Parce que la technique, ça se travail. Le talent et l’intelligence, en revanche ne se travaillent pas. Une bonne équipe d’entraîneur peut pallier à certaines lacunes techniques.
- Les qualités physiques, athlétiques et la puissance du bras : C’est l’aspect le plus surestimé dans l’évaluation d’un quart. Tom Brady, Drew Brees et Matt Ryan ne se distinguent sûrement pas par leurs qualités athlétiques ni par la puissance de leur bras. Pour connaître du succès dans la NFL, il faut un bras suffisamment puissant, mais pas nécessairement un canon. L’anticipation des fenêtres d’opportunité est plus importante que la puissance des passes. Généralement, on accorde beaucoup trop d’importance aux qualités athlétiques et à la puissance du bras quand on évalue un prospect ce qui conduit à plusieurs erreurs.
Chaque année, seulement 2 ou 3 quarts-arrières tout au plus deviennent des partants viables dans la NFL. Cette année ne devrait pas échapper à la norme. À mon avis, seuls les 3 premiers quarts sur cette liste possèdent une chance réelle de s’établir un jour comme partant à condition d’être bien entourés et bien développés. Tous les autres (y compris Deshone Kizer) risquent, à moins de surprise, d’être des réservistes de carrière. Gardez ça en tête : les quarts-arrières capables d’occuper un rôle de partant dans la NFL sont rares et difficiles à trouver. C’est pour ça qu’ils ont beaucoup de valeur.
-
Deshaun Watson (6 pieds 2, 220 livres), Clemson
Expérience : junior
Fiche en carrière : 32 victoires-3 défaites
Description : Vous n’aimez pas ce choix au 1er rang? Je comprends. Mais par respect pour l’exceptionnelle carrière universitaire qu’il a connue et parce que je pense qu’il a le potentiel de bien se développer, je le maintien à ce rang malgré que l’écart avec les 2 suivants est très minces (en fait n’importe lequel de Trubisky, Watson ou Mahomes pourrait se trouver au 1er rang. Ça dépend des opinions).
La fiche de Watson en carrière est exceptionnelle. Il a été un joueur d’impact pour Clemson (fiche de 32-3, deux finales de championnat national). En plus ses statistiques individuelles sont éclatantes. Comme on dit en langage de sport, Watson est un « gamer ». Il est un leader sur le terrain et, pour le niveau universitaire, il a été un très grand joueur.
Les compliments s’arrêtent malheureusement là parce qu’il est loin d’être sûr que les qualités de Watson puissent se transposer dans la NFL.
Le problème de Watson est qu’il provient d’un système de jeu particulièrement simple qui n’a rien à voir avec ce qui se fait dans la NFL. Le système de Clemson est à peine plus complexe que ce qu’on trouve dans les écoles secondaires. Vous constaterez en observant Watson jouer que, la majorité du temps, il découpe le terrain en deux, c’est-à-dire qu’il ne lit qu’une seule moitié du terrain à la fois. Un système qui simplifie le travail du quart au maximum. Ça fonctionne dans la NCAA, mais pas dans la NFL.
Comment réagira Watson quand il devra suivre une progression, à la façon d’un quart professionnel? Impossible de le savoir. Je ne dis pas qu’il n’en sera pas capable, mais cette incertitude autours de Watson risque de le faire descendre de façon significative au repêchage. Le pire, c’est que ce n’est pas sa faute : il a fait ce que ses entraîneurs lui demandaient.
La capacité anticipée de Watson à faire la transition à un système de type professionnel déterminera son rang de sélection.
Analyse et projection : Difficile d’évaluer l’impact que Watson pourrait avoir sur une équipe de la NFL. Il est le prospect le plus mystérieux de ce repêchage.
Selon moi, Watson n’est pas prêt à assumer un rôle de partant immédiatement. La courbe de progression pourrait être lente dans son cas. L’équipe qui le repêchera devra se montrer patiente avec lui. C’est pour cette raison que j’attendrais la fin de la 1ère ronde avant de le sélectionner. Le problème, c’est qu’une équipe en manque de quart risque de le repêcher trop tôt. Probablement dans le top 10, ce qui risquerait de le mettre en situation d’échec.
-
Mitch Trubisky (6 pieds 2, 222 livres), North Carolina
Expérience: Junior
Fiche en carrière : 8 victoires-5 défaites
Description : J’adore Mitch Trubisky. J’aime tout ce que j’ai vu de lui à North Carolina et je pense qu’il a toutes les qualités recherchées chez un quart professionnel (intelligence, prise de décision, anticipation des fenêtres d’opportunité, bras puissant, leadership, etc). Le problème c’est qu’il n’a été partant qu’une seule saison à l’université. Ça fait un échantillon très restreint. Même en l’aimant beaucoup, je me refuse à le placer devant un joueur (Watson) qui a atteint 2 fois la finale du championnat national.
Comme la grande majorité des quarts issus de ce repêchage, Trubisky évoluait dans un système « spread » à l’université. Par contre, il avait des responsabilités élargies. Plus élargies que Watson par exemple.
Trubisky possède une excellente présence dans la pochette protectrice, c’est-à-dire qu’il est capable d’éviter la pression tout en maintenant son regard sur ses receveurs de passe. Il a un bras puissant et possède une excellente technique. Il commet peu d’erreurs (seulement 6 interceptions) et lit très bien les défensives adverses.
Trubisky est souvent qualifié de « quart-arrière de système ». A mon avis, il s’agit plutôt d’un quart intelligent qui sait quand éviter de prendre des risques inutilement. À mon avis, Trubisky possède un potentiel élevé s’il est bien développé.
Analyse et projection : De tous les joueurs de ce repêchage, Trubisky est celui qui aurait le plus bénéficié d’une année supplémentaire à l’université. Le manque d’expérience est une des causes d’échecs principales chez les jeunes quarts-arrières
Actuellement, Trubisky est celui qui a le plus l’air d’un quart de la NFL. Seul son manque d’expérience m’a empêché de le mettre plus haut sur cette liste. Ma crainte est qu’il soit repêché par une équipe trop pressée de l’envoyer sur le terrain ce qui pourrait le placer en position d’échec. Trubisky a beaucoup de talent, mais il va devoir être développé avant d’assumer un rôle de partant.
-
Patrick Mahomes (6 pieds 2, 225 livres), Texas Tech
Expérience : Junior
Fiche en carrière : 12-13
Description : Peut-être le prospect le plus intéressant de tout le repêchage. Un des pires quarts-arrières au niveau technique que j’ai vu dans ma vie. Un jeu de pieds négligé, souvent en déséquilibre, pas de constance dans son geste de passe. Par contre, à la fin, le ballon se retrouve au bon endroit au bon moment. La technique n’est pas une fin en soi et le résultat est ce qui compte. En ces sens, Mahomes a accompli un travail remarquable à Texas Tech.
Malgré une fiche perdante en carrière (12-13) je considère Mahomes comme un gagnant et un joueur d’impact. Il faut comprendre que Texas Tech avait la pire défense de toutes la NCAA en 2016 (43 points et 554 verges accordées par match) et une des pires attaques au sol (123e rang). De plus, la ligne à l’attaque était une catastrophe. Dans ces circonstances difficiles, Mahomes a soutiré le maximum d’une très mauvaise équipe et personne n’aurait pu faire mieux à sa place.
Mahomes est un « gunslinger » comme on dit en langage de football, c’est-à-dire un quart qui adore prendre des risques. Pour cette raison, il a battu plusieurs records de la NCAA cette année, dont le plus de verges en un seul match (819 verges). Cette année, il a lancé pour plus de 5000 verges de gain avec 41 passes de touché. On n’atteint pas de telles statistiques sans prendre quelques risques, mais la plupart du temps, Mahomes prend de bonnes décisions avec le ballon.
Comme la plupart des prospects sur cette liste, Mahomes évoluait dans un système de type « spread » à l’université (le « air-raid » pour être plus précis). Un système simplifié qui a très peu à voir avec un système de la NFL et il y a aura certainement un temps d’apprentissage important pour lui.
Analyse et projection : À mon avis, Mahomes est le quart le plus talentueux du groupe. Oui, il a des lacunes au niveau technique, mais ça se travail et ça se corrige.
Ce que j’aime de Mahomes, c’est que personne ne pense qu’il est prêt à assumer un rôle de partant dans la NFL. Le consensus est qu’il possède un talent fou, mais qu’il a du chemin à faire avant d’être partant. En ce sens, il risque d’être repêché par une équipe qui possède déjà un partant de qualité et qui est prête à prendre son temps avec lui. Ce serait un scénario idéal qui le mettrait en situation de succès.
-
Deshone Kizer (6 pieds 4, 233 livres), Notre-Dame
Expérience : Junior
Fiche en carrière : 12 victoires-11 défaites
Description : Je ne suis pas un fan de Kizer et, à mon avis, quelqu’un ferra l’erreur de le repêché beaucoup trop tôt. Plusieurs « experts du repêchage » adorent Kizer, mais personnellement je n’ai rien vu chez lui qui me permettent d’affirmer qu’il a le potentiel d’un quart partant dans la NFL »
Kizer est un prototype physique pour la position. Il est grand, costaud, suffisamment athlétique et il possède un bras très puissant. Par contre, au niveau des qualités mentales (le plus important pour moi), ça se gâte considérablement. Kizer prends de mauvaises décisions sur le terrain. Il a de la difficulté à lire les défensives, il ne repère pas ses receveurs de passe. De plus, il n’est pas un joueur d’impact et encore moins un gagnant.
Techniquement, Kizer a un défaut important : son élan arrière est trop prononcé. Il a tendance à tenir son ballon sous le niveau de la taille avant de « déclencher » ce qui ne pardonne pas dans la NFL. Ça se corrige avec du travail par contre.
Même s’il provient d’un système « spread », Kizer est en mesure de suivre une progression comme on l’exige d’un quart de la NFL. C’est certainement un avantage qui joue en sa faveur. Par contre, il prend trop de temps à effectuer ses lectures et il a de la difficulté à trouver ses receveurs de passe.
Analyse et projection : À mon avis, Kizer n’est pas un choix de 1ère ronde. Personnellement, je ne toucherais pas à ce joueur avant, minimalement, la 3e ronde.
Kizer n’a pas été un joueur d’impact dans la NCAA. En 2016, il a conduit Notre-Dame à une fiche de 4 victoires-8 défaites. Il a été incapable de compléter 60% de ses passes (ce qui est pourtant un minimum) et il a lancé pour moins de 3000 verges. Je vous pose la question : comment un quart qui n’a pas été un joueur d’impact dans la NCAA pourrait-il le devenir dans la NFL? Ça m’apparaît assez peu probable.
Évidemment, il existe toujours la possibilité qu’une bonne organisation le repêche et le développe bien. Notamment, les Texans de Houston sont assis à la fin de la 1ère ronde et ont besoin d’un quart. Peut-être que ce genre de mariage pourrait fonctionner. On ne sait jamais.
-
Chad Kelly (6 pieds 2, 225 livres), Ole Miss
Experience: senior
Fiche en carrière: 14 victoires-8 défaites
Description : Dans un repêchage avec aussi peu de profondeur au poste de quart, le neveu de Jim Kelly mérite de faire partie du top 5. Il a du talent, il est un gagnant et il possède certaines qualités d’un quart partant dans la NFL
La principale qualité de Kelly sur le terrain est qu’il lance avec anticipation, comme un quart de la NFL doit le faire. Il est capable de suivre une progression comme doit le faire un quart de la NFL et il procède l’information rapidement. Sa mécanique est parfois irrégulière, mais elle est adéquate. Il possède un bras extrêmement puissant, mais il peut également lancer avec beaucoup de « touche ». Tout le monde peut lancer un ballon avec force à ce niveau, mais très peu peuvent le faire avec autant de « touche » que Kelly. Voilà pour les compliments.
En revanche, Kelly a plusieurs « drapeaux rouges » associés à son nom. D’abord, son comportement hors terrain serait problématique. Non seulement il a eu des problèmes avec la justice, mais on parle aussi d’un manque de leadership ici. Un grave défaut pour un quart-arrière. Personnellement, je ne commente pas les problèmes hors terrain, je me contente de ce que je vois sur le terrain. Ensuite, Kelly a été blessé ce qui représente un 2e « drapeau rouge ».
Kelly a été un joueur d’impact dans la NCAA. En 2015, sa 1ère saison comme partant, il est devenu le 1er quart de l’histoire d’Ole Miss à battre Alabama, LSU et Auburn durant la même saison. Ce n’est pas rien. En 2015, il a mené l’équipe à une fiche de 10-3. En 2016, Ole Miss était en reconstruction (ayant perdu plusieurs joueurs importants à la NFL) et les résultats étaient moins spectaculaires, mais Kelly a continué de bien jouer.
Analyse et projection : Kelly va perdre plusieurs rangs au repêchage à cause de ses problèmes hors terrain. Il devrait être sélectionné dans les dernières rondes du repêchage (je le répète, mes classements son établis en fonction du potentiel, pas du rang de sélection anticipé). Cependant, il demeure un beau potentiel de football.
MENTIONS HONORABLES
- Nath Peterman (6 pieds 2, 225 livres), Pitt
Expérience : senior
Fiche en carrière : 14 victoires-9 défaites
Desciption : Considéré comme un prospect 4 étoiles à sa sortie de l’école secondaire, Peterman a d’abord opté pour l’université du Tennessee. Lorsqu’il est devenu évident que Joshua Dobbs était le quart-arrière du futur, il a transféré à Pittsburgh.
Peterman est un quart qui gère bien les matchs (un « game manager » comme on dit en langage de football). Il ne fait rien de très spectaculaire, mais il est intelligent et commet peu d’erreurs. Il possède un bras suffisamment puissant et précis pour jouer dans la NFL. Il est capable de suivre une progression, mais il est un peu trop lent dans sa prise de décision. Il a tendance à télégraphier son geste de passe.
Analyse et projection : Il y a peu de chance que Peterman puisse devenir un partant un jour dans la NFL. Par contre, il a le profil nécessaire pour devenir un réserviste valable et ce sens qu’il suivra le plan de match sans vous mettre dans le trouble.
- Brad Kaaya (6 pieds 4, 210 livres), Miami
Expérience : Junior
Fiche en carrière : 23-16
Description : Kaaya est le quart-arrière le plus solide techniquement de ce repêchage. Son jeu de pieds est excellent, son mouvement de passe est compact, il est un passeur précis…ça c’est quand la défensive adverse ne met pas de pression sur lui. Le problème avec Kaya, et il est majeur, c’est que quand il subit de la pression, sa technique s’écroule, il se met à prendre de mauvaises décisions et il devient imprécis (ne finis pas son geste de passe).
Kaaya possède deux personnalités : excellent quand il a du temps et de l’espace, mais en grande difficulté quand la protection n’est pas parfaite.
Ce que je n’aime pas de Kaaya, c’est qu’il n’a pas été un joueur d’impact dans la NCAA (sans être mauvais non plus, je tiens à le spécifier). J’applique toujours le principe qu’un quart qui n’a pas vraiment été un joueur d’impact dans la NCAA ne le deviendra pas dans la NFL non plus.
Analyse et projection : Bill Belichick était présent au “pro-day” de Miami pour évaluer Kaaya. De bonnes équipes comme les Patriots ou les Cards pourraient s’intéresser à Kaaya si elles pensent pouvoir l’aider à améliorer son jeu sous la pression. Apprendre derrière un bon quart-arrière serait un scénario idéal pour ce jeune joueur. Bien développé, Kaaya aurait peut-être une chance de devenir un partant à un point de sa carrière (il aurait besoin de beaucoup d’aide), mais mon opinion personnelle est qu’il est un futur réserviste.
- Davis Webb (6 pieds 5, 230 livres), Cal
Expérience : Senior
Fiche en carrière : 10 victoires-15 défaites
Description : Considéré comme un prospect 4 étoiles à sa sortie de l’école secondaire, Webb possède plusieurs des qualités recherchées chez un quart-arrière de la NFL dont un physique idéal et un excellent bras.
Webb a connu un parcours atypique au niveau universitaire. Il a d’abord fréquenté l’université Texas Tech. Il a perdu son poste de partant aux mains de Baker Mayfield en 2013. Puis, après le transfert de Mayfield à Oklahoma, il a regagné le poste de partant avant de le perdre à nouveau (2015) aux mains de Patrick Mahomes. C’est à ce moment que Webb a décidé de transféré à Cal.
Webb a du talent, mais il n’a pas joué à un niveau suffisant pour justifier toute l’attention qu’il génère actuellement. Webb possède de bonnes statistiques (en partie dues aux systèmes « air-raid » dans lesquels il a joué), mais il n’est pas un gagnant et n’a pas été en mesure de faire une différence sur le terrain. Un quart qui ne fait pas la différence dans la NCAA ne le fera pas dans la NFL non plus
Analyse et projection : Un favori de la plupart des « experts du repêchage » Webb se retrouve plus loin sur ma liste que dans la plupart des classements. Ma perception de Webb est qu’il n’est pas prêt à assumer un rôle (l’apprentissage d’un système de la NFL risque d’être long) et je ne vois pas le potentiel d’un futur partant chez lui non plus. Je vais risquer une comparaison : le potentiel maximum de Webb me semble être Nick Foles, un quart qui présentait un profil semblable au sien à l’université.
9. CJ Beathard (6 pieds 2, 220 livres)
Expérience : senior
Fiche en carrière : 21 victoires-6 defaites
Description : En 2015, Beathard a connu une excellente saison, menant l’université d’Iowa à la conquête de la conférence « BIG 10 ». Il n’a jamais été le plus talentueux des quarts, mais son leadership et sa capacité à gagner des matchs serrés ont été remarqués.
En 2016, Beathard a connu une saison difficile lançant le ballon pour à peine 1800 verges. J’aime Beathard, je trouve qu’il est intelligent et un bon leader sur le terrain, mais j’ai de la difficulté à voir comment un quart aussi peu productif pourrait connaître du succès dans la NFL.
Analyse et Projection : Même s’il n’est pas le plus talentueux, Beathard a sa place sur cette liste. Parce qu’en 2015, il a démontré de belles choses sur le terrain. Le Beathard est un joueur de caractère et qui sait jusqu’ou un joueur déterminé comme lui pourra se rendre. Le travail et la capacité de s’améliorer est un talent aussi.
