Nous sommes rendus dans la partie la plus intéressante de la saison, le premier classement des éliminatoires est sorti, il ne reste plus qu’un mois avant le dévoilement du gagnant du Heisman, et aussi avant les championnats de conférence. Mais malgré cela rien n’est encore joué. Le favori pour le Heisman performe semaine après semaine, mais ses poursuivants ne s’en laissent pas imposer en le suivant de près. Trêve de bavardages allons voir ce qu’il en est.
No1 : Lamar Jackson (So., Quart-arrière, Cardinals de Louisville)

Lamar Jackson – QB Louisville
De dire que Jackson a connu un autre bon match contre Virginia est un euphémisme. En effet, l’électrisant quart-arrière a lancé pour 361 verges et 4 touchés en plus de courir sur 88 verges. Dans un match plus serré que prévu, il a été la pierre angulaire de son équipe tout au long de la rencontre, mais principalement sur la passe de touché victorieuse. Aucun pas en arrière, il a lancé le ballon précisément sur une distance de 29 verges pour le majeur. Ce jeu est un exemple parfait du talent de Jackson qui, contrairement à beaucoup de Dual threat quarterback, a un bras puissant et précis. Il est le genre de quart-arrière qui a de fortes chances de connaître du succès au niveau supérieur, s’il évite les blessures, bien évidemment. En attendant, Louisville et Jackson rendent visite à Boston College samedi prochain dans un duel où Jackson devrait encore une fois s’éclater.
No2 : Jake Browning (So., Quart-arrière, Huskies de Washington)
Je l’avoue, j’ai fait une erreur la semaine dernière en classant Browning au 3e rang. Il est dominant semaine après semaine, et malgré sa performance un peu moins bonne samedi dernier contre Utah, il mérite clairement sa place sur la 2e ligne. Il possède un calme olympien, il est un excellent passeur, il sait se servir de ses jambes et il est un leader né. Voici là toutes les qualités d’un gagnant du Heisman. Pour l’instant Jackson est bien installé au sommet, mais si Browning continue sur sa lancée, il pourrait bien chauffer les fesses de la première tête de séries. Mais avant de penser au Heisman, le quart-arrière doit penser à ses prochains adversaires qui ne s’en laisseront pas imposer. Je parle ici des Golden Bears de Cal qui pourraient donner une plus forte opposition à l’équipe de Washington que ce que l’on peut penser.
No3 : Jabrill Peppers (Jr., Secondeur/demi défensif, Wolverines de Michigan)
Sans rien enlever à Deshaun Watson, j’ai bien regardé les faits saillants de Peppers dans le match contre Michigan State, et les matches précédents et on peut affirmer sans se tromper que ce gars-là est une vraie bête sur le terrain. Je l’ai déjà dit, et je vais le répéter, il fait absolument tout sur le terrain. Il court, il plaque, il inspire ses coéquipiers par ses performances hors du commun. Définitivement, Jabrill Peppers mérite de succéder à Charles Woodson, dernier gagnant du Heisman à avoir évolué en défensive.
No4 : Deshaun Watson (Jr., Quart-arrière, Tigers de Clemson)
Je sais ce que vous allez penser, j’ai placé Watson 4e après avoir vu l’article du chum Wallette? Eh bien détrompez-vous, j’avais déjà prévu le sortir du top3. Dans le feu de l’action lors de ma chronique sur les ondes de CHYZ avec l’excellent Guillaume Villemaire j’ai dit que Watson demeurait 2e, je me rétracte après avoir regardé plus attentivement les performances des deux joueurs classés avant lui. Malgré tout, Watson a encore une fois connu un excellent match avec 378 verges par la passe. Mais ce qui me chicote un peu avec Watson c’est son cœur à l’ouvrage. Quand je le regarde jouer, je ne vois pas la même hargne que Jakcson, Browning et Peppers. En fait, quand je regarde Watson joué, je vois plus un joueur qui a hâte que la saison finisse pour s’en aller chez les professionnels. Heureusement qu’il a du talent et qu’il sait jouer au football, sinon cette saison aurait pu être catastrophique pour lui. Je suis peut-être dur envers Watson, mais c’est à lui de prouver qu’il mérite le Heisman en démontrant les qualités d’un futur gagnant du Heisman.
No5 : Patrick Mahomes (Jr., Quart-arrière, Red Raiders de Texas Tech)
Vous connaissez l’admiration que j’éprouve à l’endroit de Mahomes. Elle grandit de semaine en semaine, et j’aimerais vraiment qu’il reçoive un peu plus d’attention de la part du comité du Heisman. Ce qu’il fait semaine après semaine est de la pure magie, c’est du bonbon le regarder jouer. En 8 rencontres, il a une moyenne de près de 450 verges par match, et il domine les défensives adverses, c’est juste dommage que sa défensive à lui ne lui donne aucun appui. J’ai hâte de voir s’il saura continuer sa domination samedi prochain contre Texas, les tombeurs de Baylor.
Sleepers
D’onta Foreman (Jr., Porteur de ballon, Longhorns de Texas) : J’ai regardé le match Texas-Baylor samedi et j’ai découvert ce porteur de ballon. En effet, dans la victoire des siens, il a couru pour 250 verges et 2 touchés. En 7 rencontres jouées, il affiche un total de 1105 verges et 10 touchés. De plus, il n’a pas connu une rencontre avec un total de verge inférieur à 120. Ça ne fait aucun doute que si Texas connaissait une meilleure saison, le porteur de ballon serait dans les discussions pour le Heisman semaine après semaine.
Zach Terrel (Sr., Quart-arrière, Broncos de Western Michigan) : Il y a 5 équipes invaincues dans le top 25, et parmi ces 5 équipes, il y a une surprise, Western Michigan. Eh oui, Western Michigan, et on peut penser que Terrel n’est pas inconnu au succès de son équipe. En effet, le quart-arrière connaît une excellente saison, en 8 rencontres, il cumule des gains de 1995 verges par la passe, 20 touchés et seulement 1 interception. Il affiche aussi un pourcentage de passe complété de 72,2 %. Il ne fait aucun doute que s’il jouait dans une plus grosse université, on entendrait pas mal plus parler de lui dans les discussions pour le Heisman.
Voici donc mon 9e Heisman Watch de la saison, et comme je le disais au début de mon article il reste encore beaucoup de football à jouer et on peut être sur que le classement que vous voyez là n’est pas coulé dans le béton, car nous ne sommes pas à l’abri des surprises et c’est ce qui est bien avec la NCAA.
