Au moment d’écrire ces lignes, les camps d’entraînement viennent de débuter. Les matchs présaisons sont à nos portes et la longue saison morte de la nfl tire à sa fin. À ce stade, il convient de faire un survol des différents camps d’entraînements de la nfl. Aujourd’hui, la division sud de la conférence nationale.
Le jeu est simple : il s’agit de résumer l’actualité entourant chaque équipe à l’aide de 3 questions cruciales.
En attendant la vraie saison, bonne lecture.
Panthers de la Caroline (fiche de 15-1 en 2015)
Q1 – Avec les départs de Josh Norman et Charles Tillman, la tertiaire des Panthers a fait une cure de rajeunissement forcée. Est-ce que les jeunes Bene Benwikere, James Bradberry (recrue-choix de 2e ronde), Daryl Worley (recrue-choix de 3e ronde) et Zac Sanchez (recrue-choix de 4e ronde) seront en mesure de faire le travail ?
Les Panthers font le pari que leur excellent front défensif mettra suffisamment de pression sur les quarts adverses pour ne pas exposer une tertiaire aussi inexpérimentée. Un pari bien risqué pour une équipe du calibre des Panthers.
À moins d’une surprise, les Panthers sont seuls dans leur division et ne devraient pas être inquiétés outre mesure. Par contre, une deuxième présence au super bowl en 2 ans avec une tertiaire aussi vulnérable apparaît très peu probable. En séries, lorsque les meilleures équipes s’affronteront, la tertiaire des Panthers risque d’être exposée. Si les Panthers se rendent en série bien sûr.
Q2 – Outre Cam Newton, l’offensive des Panthers repose en grande partie sur les vétérans Jon Stewart et Greg Olson. Les jeunes Kelvin Benjamin et Devin Funchess seront-ils en mesure de faire passer l’offensive des Panthers au prochain niveau ?
Kelvin Benjamin est de retour en forme (il a raté toute la saison 2015 en raison d’une blessure au genou) et les attentes en lui sont grandes. Benjamin a du talent et il a connu une carrière décorée à Florida State ainsi qu’une saison recrue prometteuse en 2014. Funchess n’a rien cassé en 2015, sa saison recrue, mais le talent est là. À Michigan, ou il a joué son football universitaire, Funchess a surtout été utilisé dans un rôle d’ailier rapproché, mais dans les faits, il est un receveur de passe (il déteste bloquer).
L’émergence de Benjamin et Funchess aideraient grandement Newton.
Q3 – En 2015, Cam Newton a franchi une étape importante : il est passé du statut de jeune joueur prometteur à celui de quart de franchise. Plus personne ne remet en doute sa capacité à réussir dans la nfl. Jusqu’ou le talent de Newton le mènera ?
Évidemment, on ne verra pas beaucoup Newton en matchs préparatoires car il est un vétéran maintenant et il n’a plus rien à prouver.
La progression de Newton est intéressante. Elle donne de l’espoir à tous les « dual-threat quaterback » qui dominent dans le football universitaire, mais qui traditionnellement, n’ont aucune chance de réussir dans la nfl. Newton était un « dual-threat quaterback » à Auburn. Il évoluait dans un système de type « spread ». Pourtant, il a réussi à faire la transition. Il est capable de contrôler un match de la pochette protectrice, il est capable d’utiliser ses jambes quand il le faut et, surtout, il lit suffisamment bien les défenses pour savoir quand utiliser son bras ou ses jambes.
Pour tous les jeunes quarts universitaires qui possède un style similaire, Cam Newton est définitivement devenu le prototype, le modèle à suivre. Peu importe ce qu’on peut penser de lui, il a eu l’humilité de suivre les conseils de ses entraîneurs et de modifier son style. Bravo.
Falcons d’Atlanta (fiche de 8-8 en 2015)
Q1 – Les Falcons ont toujours été reconnus comme une équipe misant avant tout sur l’offensive. Pourtant, en 2015, ils ont terminé 21e à ce chapitre avec 21.2 points par match. Les Falcons ont ajouté plusieurs joueurs pendant la saison morte. Est-ce que se sera assez pour ramener l’attaque à un niveau acceptable ?
Au niveau des verges gagnées, les Falcons ont terminé au 7e rang de la nfl. On peut donc conclure que les nombreux revirements ainsi que l’incapacité de profiter de leurs opportunités dans la zone payante a coulé les Falcons en 2015.
Durant la saison morte, l’équipe ont ajouté Mohammed Sanu et Alex Mack via l’autonomie. Ils ont également repêché l’ailier rapproché Austin Hooper qui a connu une carrière décorée à Stanford et qui pourrait être une des cartes cachées du repêchage. Les Falcons espèrent également que les jeunes Devontae Freeman (porteur de ballon) et Jake Matthews (bloqueur offensif) continueront de se développer.
À un moment donné ou à un autre, quelqu’un d’autre que Julio Jones devra contribuer si les Falcons veulent retrouver un niveau de jeu respectable en attaque.
Q2 – La défensive des Falcons a terminé au 14e rang de la nfl en 2015 (la défensive des Falcons qui performe mieux que leur attaque, c’est le monde à l’envers). Durant la saison morte, les Falcons ont ajouté de la vitesse du côté défensif du ballon. Seront-ils en mesure de continuer leur transformation ?
Lorsque les Falcons ont engagé l’entraîneur chef Dan Quinn avant la saison dernière, c’était dans le but de rebâtir leur défense (Quinn avait au préalable été le coordonnateur défensif des Seahawks). De ce côté, Quinn s’est très bien acquitté de sa tâche.
Durant la saison morte, les Falcons ont ajouté, via le repêchage, le secondeur Deon Jones ainsi que le demi de sûreté Keannu Neal (le choix de 1ère ronde de l’équipe), deux joueurs extrêmement rapides et qui couvrent beaucoup de terrain. Si Vic Beasley, le choix de 1ère ronde en 2015 démontre une certaine progression (il a connu une saison recrue difficile), alors les Falcons auront réussi à installer quelque chose en défense.
Q3 – L’opinion consensuelle sur Matt Ryan est qu’il est un jeune quart brillant qui prend d’excellentes décisions sur le ballon. Pourtant, Ryan, un favori du public, a lancé 107 interceptions au cours des huit dernières années. Dans les faits, Ryan est une machine à revirements. Comme quoi la réputation d’un joueur ne concorde pas toujours avec la réalité. En 2016, Ryan sera-t-il enfin en mesure de prendre soin du ballon ?
107 interceptions, c’est presqu’autant que Jay Cutler sur la même période de temps. Ryan n’a pas toujours été bien entouré et, tirant souvent de l’arrière, on lui a trop souvent demandé de lancer le ballon. Cependant, autant d’interceptions, c’est inexcusable et la responsabilité doit en être imputée au quart arrière.
Si les Falcons veulent redevenir compétitifs, Ryan doit absolument couper dans les revirements.
Saints de la Nouvelle-Orléans (fiche de 7-9 en 2015)
Q1 – La défensive des Saints s’est classé au 32e (et dernier) rang de la nfl en 2015. À la fin de la saison, les Saints ont montré la porte de sortie à leur coordonnateur défensif Rob Ryan (maintenant à Buffalo, gracieuseté de son frère Rex) et ont confié le poste à Dennis Allen. En 2016, la défense des Saints sera-t-elle en mesure de performer à un niveau acceptable ?
Dennis Allen, qui a déjà occupé un poste d’entraîneur chef dans la nfl (avec les Raiders), n’a pas connu beaucoup de succès peu importe ou il est passé. Cependant, ça peut difficilement être pire que Rob Ryan, qui a poussé l’odieux jusqu’à critiquer l’organisation des Saints après son congédiement.
Au niveau du personnel des joueurs, les Saints ont également procédé à plusieurs changements en faisant l’acquisition de James Laurinaitis (secondeur), Darnell Eberle (secondeur) et Nick Fairley, via l’autonomie, ainsi que de Sheldon Rankins (plaqueur défensif) et Von Bell (demi de sûreté) via le repêchage.
Une défensive qui présentera un visage nouveau. Ça ne peut pas être pire.
Q2 – En 2015, malgré les insuccès de l’équipe, l’offensive des Saints a continuée de performer à un haut niveau. Elle a terminé 2e dans la nfl au niveau des verges gagnées et 8e au niveau des points marqués. Pourra-t-elle continuer de performer à un tel niveau en 2016 ?
Durant la saison morte, les Saints ont fait 2 acquisitions significatives en attaque soit Colby Fleener (ailier rapproché) via l’autonomie et, surtout, Michael Thomas via le repêchage (je vous invite à lire mon classement des receveurs de passe en vue du repêchage 2016 pour en savoir plus sur ce joueur). Thomas est un gros receveur de passe capable d’évoluer à la position « x » (ce qu’on appelle un « split-end » en langage de football) qui pourrait connaître du succès dans le système des Saints.
Également à souligner, les Saints ont repêché Daniel Lasco en 7e ronde (je vous invite à lire mon classement des porteurs de ballon en vue du repêchage 2016 pour en savoir plus à son sujet). Lasco est un joueur dynamique qui a glisser au repêchage parce qu’il a été blessé au genou en 2015. S’il obtient sa chance, Lasco pourrait être une des cartes cachées du repêchage.
Q3 – Combien de temps Drew Brees pourra-t-il continuer à faire partie de l’élite de la nfl?
On en parle peu, mais Drew Brees a 37 ans. Il n’a montré aucun signe de ralentissement jusqu’à maintenant, mais à cet âge, comme on sait, ça peut arriver n’importe quand.
L’offensive des Saints est une attaque rythmée basée sur de courts tracés de synchronisme. Une offensive faite sur mesure pour un quart comme Brees qui gagne sa vie avec son intelligence beaucoup plus qu’avec la puissance de son bras. Ce système devrait permettre à Brees de prolonger encore un peu sa carrière, mais à 37 ans, on ne sait jamais.
Bucs de Tampa-Bay (fiche de 6-10 en 2015)
Q1 – Jameis Winston a connu une saison recrue très intéressante. Sera-t-il en mesure de poursuivre sa progression en 2016?
J’avais tenu des propos dures à l’endroit de Winston dans mon classement des quarts-arrières en vue du repêchage 2015 et j’accepte la punition de 5 verges pour procédures inadmissibles car c’est une bonne saison recrue que Winston a connu. Plus de 4000 verges par la passe avec 22 passes de touchés, ce n’est pas banal pour une recrue. Mais ce qui m’impressionne le plus, c’est le nombre d’interceptions (15 en plus de 500 passes tentées). Nous étions plusieurs à craindre que Winston se transforme en machine à interceptions au niveau de la nfl, mais il faut croire qu’il a améliorer cet aspect de son jeu.
Le problème avec Winston, c’est son attitude. Il a eu des problèmes de comportement importants au niveau universitaire. Il est une bombe à retardement. Mais tant qu’il conserve une bonne attitude, il aura du succès. Son état d’esprit lors du camp sera intéressant à observer.
Q2 – La défensive des Bucs a terminée au 26e rang avec 26.2 points accordés par match en 2015. Mike Smith (ancien entraîneur chef des Falcons d’Atlanta et nouveau coordonnateur défensif des Bucs) parviendra-t-il a redresser la situation?
Le personnel de joueurs sera sensiblement le même que l’année dernière, avec l’ajout du choix de 1ère ronde, le demi de coin Vernon Hargreaves (je vous invite à lire mon classement des demis défensifs en vue du repêchage 2016 pour en savoir plus à son sujet) et de l’ailier défensif Noah Spence, choix de 2e ronde.
La bonne nouvelle pour les Bucs, c’est qu’ils ont terminé au 10e rang au niveau des verges accordées. Leur défensive n’est peut-être pas aussi mauvaise qu’il n’y paraît et avec quelques ajustements (qu’on pourra observer lors du camp) les choses pourraient se replacer.
Q3 – Le développement de Mike Evans et Austin Sefarian-Jenkins.
Les Bucs comptent sur deux receveurs de passe formats géants soit Vincent Jackson et Mike Evans. Avec l’ailier rapproché Austin Sefarian-Jenkins, ça fait trois cibles difficiles à manquer pour Jameiss Winston.
Les Bucs ont l’intention de jouer au basketball sur un terrain de football et de créer des problèmes de couvertures pour les défensives adverses. Il sera intéressant de voir comment Winston continuera de développer son lien avec ces trois joueurs durant le camp.
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