Combien de fois on a entendu ça dimanche de la bouche de Peyton Manning? Combien de fois il a été précédé d’un hors-jeu de la défense des Chargers? Certains ont parlé du « Omaha de Peyton », mais c’est un signal que j’associe plus à Eli et à Tom Brady qu’à Peyton. Voici pourquoi :
La seule chose que je ne sais pas, c’est pourquoi ils utilisent systématiquement ce mot. Le Nebraska, c’est beau (…) et j’aime bien Warren Buffet moi aussi, mais, vraiment? Enfin, ça doit être une question de phonétique, sinon n’importe quel autre mot ferait le travail. Mais ce type d’automatique sur la ligne est commun à la plupart des offensives qui trouvent leur génèse dans l’offensive de Ron Erhardt, qui était coordonnateur offensif sous Bill Parcells et qui a coaché avec Bill Bellichick et Tom Coughlin, entres autres. C’est pourquoi de l’entendre de Peyton sonne étrange, c’est plutôt Eli et Brady qui l’ont popularisé. Le concept est simple : le quart est en train de dire ses automatiques, quand il se rend compte qu’il ne reste pas bcp de temps. « Omaha », ça veut dire le prochain son qui sort de ma bouche, on snappe le ballon. Genre « Omaha, Om- » et le ballon est en jeu.
Évidemment, quand l’autre équipe le sait, ils savent le compte et peuvent sauter en jeu en même temps, même avant que le joueur offensif face à eux. La variante, c’est ce que les Broncos ont fait hier, c’est de dire autre chose avant qui dit à tout le monde que ce ne sera pas un vrai « Omaha ». Genre s’il dit un numéro suivi de Omaha « Twenty five, Omaha, hut », on ne snappe pas. La défense saute, c’est 5 verges ou un jeu gratuit, et surtout, ça calme l’ardeur de l’autre équipe.
Ce qui est exceptionnel, c’est que jamais l’attaque n’a manqué le signal ou de concentration, c’est fascinant, car ça a beau avoir l’air facile, c’est très tentant de partir tout de suite après!
J’ai l’impression que c’est une petite balle courbe que Manning et les Broncos ont lancé à Mike McCoy, quelque chose de nouveau, mais qu’ils ont fait différemment du reste de la ligue, pour prendre à contre-pieds les Chargers quatre ou cinq fois. À moins que ce ne soit une pratique qui existe à Denver depuis les beaux jours de Josh McDaniels (ironiquement, Mike McCoy est un des seuls sinon le seul coach qui est demeuré à Denver dans le changement de régime McDaniels / Fox).
Parions que dimanche prochain, Manning/Brady, les gens du Nebraska vont avoir l’impression qu’on parle d’eux!

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