À l’Halloween dernière, personne n’avait peur des Dolphins. Ces derniers avaient atteint les bas-fonds avec une septième défaite consécutive. Aujourd’hui, encore personne n’a peur des Dolphins, mais peut-être que l’on devrait. Ils n’ont pas perdu depuis près de deux mois et viennent de réaliser la plus subtile des séquences de six victoires que j’ai vues dans ma vie.
C’est ainsi qu’à l’aube d’un important duel contre les Saints, les hommes de Brian Flores sont en pleine course aux séries. La conférence Américaine étant bien plus relevée que la Nationale, ils ont encore bien du travail devant eux. Cependant, de voir leur logo parmi ceux qui bataillent pour les dernières places des éliminatoires est un exploit en soi.
La première chose à savoir sur leur séquence, c’est qu’ils ont eu un calendrier facile. C’est indéniable, ce serait malhonnête de ne pas le soulever et c’est sûrement pourquoi on en parle aussi peu.
Ils ont battu trois fois les deux cancres de New York, une fois les Panthers en chute libre, une fois les pauvres Texans et une fois les Ravens, un gain qui, en rétrospective, était peut-être un peu moins prestigieux qu’on l’avait cru.
Peu importe, gagner six matchs de suite à ce stade-ci de la saison n’est pas un mince accomplissement.
Même face à des adversaires de seconde classe, il est si facile dans cette ligue d’échapper un duel qui était acquis.
Une interception est si vite arrivée. Un retour de botté, un quatrième essai raté, un joueur de trop sur la liste Covid. Ce sont tous des facteurs qui font en sorte qu’un négligé peut l’emporter.
Et donc, que les Dolphins aient remporté chacun de ces matchs est remarquable, d’autant plus que le moral devait être à son plus bas dans le vestiaire. Chapeau au groupe d’entraîneurs!
D’autres facteurs
Le calendrier n’est toutefois l’unique facteur dans cette renaissance. La défensive floridienne est parmi les meilleures de la ligue au cours de cette séquence, n’ayant accordé en moyenne que 13,17 points et 272 verges d’attaque par match, en plus de provoquer au moins un revirement dans chacune de leurs victoires.
Pour les points et les verges, c’est le deuxième meilleur résultat derrière les Patriots.
L’apport de leurs recrues commence également à être payant. Jaylen Waddle, Jaelen Phillips et Jevon Holland, leurs trois premiers choix en 2021, connaissent tous de bons moments.
Waddle est sorti de l’ombre de Ja’Marr Chase, l’autre receveur de passe recrue dominant cette saison, en accumulant 38 réceptions pour 436 verges à ses 5 derniers matchs. Phillips, après des débuts silencieux, a récolté sept sacs du quart à ses 6 derniers matchs. Enfin, Holland a saisi le rôle de partant à la 5e semaine et est au second rang pour les passes rabattues chez les recrues depuis.
Le jury est encore en délibération à propos du quart Tua Tagovailoa, mais au moins on aura la chance de le voir dans des matchs cruciaux en cette fin de saison.
Ça part lundi soir contre les Saints, un adversaire absolument prenable, alors que l’équipe de la Nouvelle-Orléans alignera son 4e quart, Ian Book (qui?).
Si les Dolphins devaient l’emporter – ils sont favoris dans ce duel –, peut-être bien qu’ils forceront un peu d’attention sur leur superbe séquence. On le souhaite, parce que ça rendrait leur match subséquent, contre les Titans, beaucoup plus intéressant.
Prédiction : 20-14 Dolphins
Le superhéros du dimanche : Joe Burrow
Avec tous les blessés dans la tertiaire des Ravens, on se demandait qui serait celui qui en profiterait pour connaître un match d’anthologie. La réponse est le quart des Bengals, Joe Burrow. Tandis que les Bengals avaient plus que jamais besoin d’une grande prestation de leur étoile montante, Burrow a répondu présent et encore plus. Il a battu un record de franchise avec 525 verges par la passe, en plus de lancer 4 passes de touché contre aucune interception.
🎥 @teehiggins5 avec une réception DE TOUTE BEAUTÉ sur cette longue passe de @JoeyB ! #RuleTheJungle
📺 @beinsports_FR 4 #NFLextra
💻 NFL Game Pass pic.twitter.com/wzYgsQTqfl— NFL France (@NFLFrance) December 26, 2021
D’ailleurs, Tee Higgins aussi mérite sa part de reconnaissance avec 194 verges de réception et 2 touchés.
L’inconnu de la semaine : Thomas Graham
Ma chronique de la semaine dernière n’était vieille que de quelques heures lorsque Thomas Graham a connu des débuts fantastiques pour les Bears. Le demi de coin, un ancien des Ducks de l’université Oregon, menait une tertiaire décimée par les blessures et la satanée Covid. Dans les circonstances, Graham, qui n’avait pas joué un seul jeu dans la NFL, a joué 100% des jeux défensifs des Bears dans un match qui aurait endormi un insomniaque. Et il s’en est très bien tiré, alors que sa défensive a limité Kirk Cousins à 87 verges par la passe.
Chicago Bears CB Thomas Graham Jr. had one of the best rookie debuts of 2021 on MNF:
🔸 90.7 @PFF grade
🔸 3 PBU
🔸 1 passing stop
🔸 10 yds allowed (0 1st downs)Smart, balanced and plays the catch point really well. Should've gone waaaay earlier than Round 6 in the draft. pic.twitter.com/wZPisS8Z5j
— Anthony Treash (@PFF_Anthony) December 21, 2021
Bon, c’était la semaine dernière. Cette semaine, il s’est notamment fait brûler par DK Metcalf pour un touché de 41 verges. Mais bon, c’est ça, l’apprentissage!
FUMBLE! : Baker Mayfield
Ça me fait un petit pincement au cœur de parler négativement de Mayfield parce qu’il était mon espoir préféré lors du repêchage 2018. Blessures ou non, il connaît vraiment des moments difficiles alors que les Browns avaient besoin de lui. Il a lancé 4 interceptions contre les Packers. Trois de celles-ci ont mené aux trois touchés des Packers dans la journée. L’autre? Tard au quatrième quart, elle a scellé le sort de son équipe. J’ai très hâte de voir comment les Browns vont gérer son contrat durant la saison morte.
🎥 Baker Mayfield lance sa 3e interception de la 1ère mi-temps ! Cette fois c’est @rd32_era qui récupère pour Green Bay ! #GoPackGo
📺 @beinsports_FR 2 #NFLextra
💻 NFL Game Pass pic.twitter.com/p3A0YpauiO— NFL France (@NFLFrance) December 25, 2021
