Nous continuons et profitons de la saison morte pour vous présenter le résumé de la saison 2015 de chacune des équipes de la NFL. Nous poursuivons avec les Redskins et vos commentaires sont les bienvenus…
Redskins de Washington
Fiche : 9-7
Statut : Éliminé en première ronde par les Packers
Résumé de la saison
Lorsqu’il fut repêché au deuxième rang de l’encan 2012, on voyait Robert Griffin comme le sauveur à Washington. Après une excellente première saison, les blessures, les performances douteuses et les citations dans les médias sociaux ont transformé l’environnement autour de Griffin en une interminable télé-réalité. Suivant une saison morte remplie de spéculation entourant la position de quart-arrière, l’entraîneur-chef Jay Gruden a finalement nommé Kirk Cousins partant, et l’habituel cirque autour des Redskins s’est transformé en une étonnante saison. Cousins en est la raison principale, et malgré le fait qu’il n’a pas affronté des adversaires de grande qualité, il fut impressionnant en menant son équipe jusqu’au sommet de sa division. Si une élimination en première ronde peut être décevante pour certaines organisations, pour les Redskins, c’est un important pas vers l’avant.
On dit souvent dans le sport que l’important ce n’est pas nécessairement de connaître des succès, mais bien de connaître des succès au bon moment. Les Redskins ont bien appliqué ce principe durant cette saison 2015, alors qu’ils n’ont pas tellement bien commencé la saison, perdant quatre de leurs six premiers matchs. Après cette sixième partie contre les Jets, et durant la première demie de la partie suivante contre les Buccaneers, où les Redskins perdaient 24 à 0, on pouvait entendre des murmures selon lesquels on remplacerait Cousins pour Griffin, ou même Colt McCoy. C’est à ce moment que Cousins montra pourquoi son entraîneur lui fit confiance, et effectua une remontée dans ce match pour aller chercher la victoire, lançant lors la conférence de presse suivant la partie l’infâme You like that!, qui lui collera à la peau jusqu’à la fin de ses jours.
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Suivant leur semaine de congé, ils perdirent trois de leurs cinq matchs, dont un massacre en Caroline, et une décevante défaite contre les Cowboys de Matt Cassel. Heureusement pour eux, les Redskins évoluaient dans la pire division du football, et leur fiche de cinq victoires et sept défaites les mettaient à égalité au sommet de la division. C’est à ce moment qu’ils connurent leurs meilleurs moments de la saison, remportant leurs quatre dernières parties, marquant près de 33 points par match durant cette séquence. C’est également durant les trois derniers matchs qu’ils obtinrent leurs trois plus hauts totaux de verges en offensive, méritant du même coup le titre de la division et la chance de recevoir un match de séries à domicile. Ils offrirent une bonne opposition aux Packers dans ce match, mais l’équipe d’Aaron Rodgers étant plus expérimentée, elle prit le contrôle au quatrième quart, et les Redskins s’inclinèrent 35-18.
Je connais peu de gens qui auraient parié que Kirk Cousins serait partant pour les 16 rencontres de son équipe, et finirait dans le top -10 pour le nombre de verges par la passe. C’est pourtant ce qui est arrivé, et Cousins récompensa l’organisation pour la stabilité au poste de quart-arrière. Ce fut un peu difficile pour lui en début de saison, alors qu’il lança huit interceptions à ses six premiers matchs. Tout changea pour Cousins lors de cette fameuse remontée contre Tampa, et à partir de ce moment, il obtint 23 passes de touché contre seulement trois interceptions lors des dix dernières rencontres, dont une fin de saison incroyable où il lança 11 passes de touché contre aucune interception lors des trois deniers matchs. Il ajouta également un élément que l’on ne connaissait pas lui, soit la volonté de courir près de la zone des buts, comme le démontre ses cinq touchés par la course. Cousins avait démontré des signes positifs à quelques reprises par le passé, mais rien de comparable à ce qu’on a vu en 2015.
De plus, on ne peut dire qu’il fut bien appuyé par son attaque au sol. Considéré comme l’un des porteurs de ballon des plus prometteurs lors de son année recrue en 2012, Alfred Morris a vu son nombre de verges au sol et sa moyenne de verges par course diminuer chaque saison depuis ce moment. 2015 fut sans aucun doute sa pire saison, alors qu’il n’a accumulé que 751 verges et une décevante moyenne de 3,7 verges par course. Mais le pire est qu’il n’a marqué qu’un seul touché durant toute la saison, et ce malgré le fait qu’il fut partant pour chacun des matchs de son équipe. Ses difficultés ont laissé la chance au jeune Matt Jones de faire ses preuves dans la NFL. Celui-ci a connu un incroyable match contre les Rams lors de la deuxième semaine (123 verges et 2 touchés), mais est rapidement revenu sur terre par la suite, accumulant une faible moyenne de 3,4 verges par course, qui fut encore pire que celle de Morris. Il se montra toutefois un peu plus habile sur le jeu par la passe, une facette du jeu complètement absente du répertoire de Morris.
L’éclosion de Cousins est allée de pair avec celle de son ailier rapproché Jordan Reed. On savait déjà qu’il avait le talent, mais avait passé plus de temps sur les lignes de côté, faute de blessures, que sur le terrain. Reed a limité ces blessures en 2015, bien qu’il ait manqué deux matchs, et s’est distingué tout au long de la saison. Il fut particulièrement dominant en fin de saison, alors qu’il amassa 378 verges et 5 touchés lors des quatre derniers matchs et ajouta 120 verges et 1 touché lors du match éliminatoire, les Packers n’ayant aucune réponse pour lui. Reed fut accompagné sur le jeu aérien par deux vétérans receveurs de passe ayant connu des succès mitigés. Tout d’abord Pierre Garçon, qui fut bien loin de ses 113 réceptions et 1346 verges de 2013, mais resta une option fiable, sans grand impact (777 verges et 6 touchés). Ensuite, DeSean Jackson, qui a connu sa pire saison en carrière avec 528 verges de réception (à sa défense, il a raté plus du tiers de la saison à cause de blessures), et reste uniquement une option pour attaquer les zones profondes. Enfin, la recrue Jamison Crowder fut une agréable surprise, complétant bien le groupe en offrant une option de qualité de plus à Cousins.
La défensive des Redskins ne fut pas spectaculaire, mais a montré certains signes de progression par rapport à l’année précédente. Ça aurait pu être mieux si l’on avait été un peu plus chanceux par rapport aux blessures, alors qu’un seul joueur dans toute la défensive était partant pour les 16 matchs de son équipe, Ryan Kerrigan, qui se remettait lui-même d’une blessure, affectant son jeu en début de saison. On prévoyait que la pression sur les quarts adverses serait la grande force de cette équipe, mais le lent début de saison de Kerrigan, et la blessure à Junior Galette avant que la saison commence aura ralenti cet aspect. Tout de même, les Redskins ont fini au milieu du peloton pour les sacs du quart, alors que la recrue Preston Smith a bien appuyé Kerrigan avec ses huit sacs, un nombre plutôt élevé pour une recrue.
Celui qui a connu la plus belle progression dans cette défensive est le demi de coin de deuxième année Bashaud Breeland. Celui-ci avait connu une saison recrue inconstante en 2014, mais avait montré quelques signes de son potentiel, notamment lors d’une confrontation où il avait eu le dessus sur Dez Bryant. En 2015, Breeland s’est établi comme le meilleur demi de coin de son équipe après avoir raté la première partie. Le reste de la tertiaire s’est avérée plutôt ordinaire, et l’on a même essayé le vétéran DeAngelo Hall au poste de maraudeur, sans trop de succès. Enfin le groupe ayant connu le plus de difficulté fut celui des secondeurs intérieurs, alors qu’aucun d’entre eux n’a su se démarquer. Celui qui fut particulièrement décevant est Keenan Robinson, surtout parce qu’il avait démontré un bon potentiel par le passé.
Joueur par excellence : Kirk Cousins
Qui d’autres? On pourrait dire qu’il n’avait pas beaucoup de compétition, mais donnons crédit à capitaine Kirk. Avant la saison 2015, bien qu’il ait démontré un certain potentiel, sa fiche comme partant était de deux victoires et sept défaites! De plus, si l’on combine chacune de ses présences (autant ses départs que ses remplacements), il avait une fiche de 18 passes de touché et 19 interceptions. Tout ça simplement pour dire qu’il a connu une progression phénoménale en 2015. Il est fort à parier que si Jay Gruden avait choisi quelqu’un d’autre comme partant, on n’aurait pas eu d’équipe gagnante dans la division Est de la nationale.
Regard sur 2016
Il sera intéressant de voir si les Redskins pourront bâtir sur leurs succès inattendus de 2015. On s’attend à ce que la division soit plus compétitive en 2016, mais ils auront une fois de plus leur chance pour remporter le titre. Bien entendu, les succès de l’équipe iront de pair avec ceux de Kirk Cousins, et si celui-ci peut continuer sur sa lancée de fin de saison, on devrait avoir du football intéressant à Washington. On fera vraisemblablement confiance à Matt Jones pour le poste de porteur de ballon, ce qui est un point d’interrogation. Toutefois, l’attaque est centrée sur le jeu par la passe, et l’équipe a donné une autre cible à Cousins en repêchant l’explosif Josh Doctson. C’est sans compter une jeune ligne à l’attaque qui a le potentiel d’être dominante.
Les Redskins ont fait un coup d’éclat lorsqu’ils ont ajouté le demi de coin étoile Josh Norman, qui apparu magiquement sur le marché des joueurs autonomes, un cadeau inattendu pour les partisans de l’équipe (un cadeau à 75 millions de dollars, mais un cadeau néanmoins!). Norman, un des meilleurs demis de coin de la ligue, formera une excellente paire avec Bashaud Breeland. On peut penser également que la pression sur les quarts adverses sera accentuée avec Kerrigan en santé, la deuxième année de Preston Smith, et en espérant revoir le Junior Galette qui a dominé avec les Saints en 2013 et 2014. On aurait bien aimé des améliorations plus concrètes sur la ligne défensive et chez les secondeurs intérieurs, mais il faut croire que les Redskins miseront sur leur personnel en place. De toute façon, l’important à Washington, c’est qu’on commencera la saison sans controverse de quarts-arrière!
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