Nous continuons et profitons de la saison morte pour vous présenter le résumé de la saison 2015 de chacune des équipes de la NFL. Nous poursuivons avec les Jets et vos commentaires sont les bienvenus…
Jets de New York
Fiche : 10-6
Statut : Éliminé des séries
Résumé de la saison
De toutes les fins de saison décevante dans la NFL, celle des Jets sera de loin celle qui laissera le goût le plus amer dans la bouche des partisans. Ryan Fitzpatrick aura mené l’équipe à une étonnante fiche de 10 victoires, mais c’est avant de connaître son pire match de la saison, au pire moment! En regardant à une plus grande échelle, on se rendra compte que les Jets ont connu une très bonne saison, et que Todd Bowles a réussi son entrée comme entraîneur-chef. Cependant, on risque seulement de se souvenir de cette piètre performance contre les Bills lors de la dernière semaine, privant New York d’une participation en séries, qui était pourtant pratiquement assurée.
On peut séparer la saison des Jets en quatre actes. Le premier acte vit les Jets remporter quatre de leurs cinq premiers matchs, s’appuyant sur de solides prestations de Chris Ivory et Brandon Marshall pour amorcer de brillante façon les débuts de Bowles. Cependant, les choses se compliquèrent par la suite, et dans le deuxième acte, les Jets perdirent quatre des cinq matchs suivant leur bon début, dont une partie contre les Raiders où Geno Smith dû prendre la relève (sans succès) à Fitzpatrick. Avec une fiche de .500 à la 12e semaine, on était à peu près où l’on devait s’attendre d’une équipe qui à Ryan Fitzpatrick comme quart-arrière. Néanmoins, ce dernier pris l’équipe sur ses épaules, et guida les Jets vers leur troisième acte, une improbable séquence de cinq victoires consécutives (bien que les adversaires ne fussent pas de grand calibre), qui termina avec une toujours agréable victoire sur les Patriots (dans le fameux match où Bill Belichick choisit de botter après avoir gagné le tirage en prolongation). Enfin, le dernier acte de la saison des Jets fut cruel, celui de la défaite contre les Bills qui coûta directement une place à l’équipe dans les séries éliminatoires. Les Jets avaient leur destin en main, et n’avaient besoin que d’une petite victoire à Buffalo pour entrer en séries. Alors qu’ils étaient à une possession de retard sur leur rival de division, Fitzpatrick choisit un bien mauvais moment pour connaître sa pire séquence de la saison, et lança trois interceptions au quatrième quart, dont une dans la zone des buts. Les Jets perdirent, et leur belle saison s’est arrêtée brusquement.
Parlons-en de Fitzpatrick, parce que le vétéran quart-arrière, qui en était à sa sixième équipe dans la NFL, a probablement connu sa meilleure saison en carrière en 2015, amassant des sommets pour les verges par la passe ainsi que pour les passes de touché. Il fut loin d’être parfait, comme sa prestation lors du dernier match l’indique, mais aura mené les Jets bien plus loin que Geno Smith l’aurait fait. Il a entre autres connu une superbe séquence lors de la série de cinq victoires consécutives des Jets en fin de saison, amassant 13 touchés contre 1 seule interception. Le problème, c’est que dans les 11 autres matchs, il a lancé 14 interceptions. Il s’est généralement bien repris de celles-ci, alors qu’il a développé un solide rapport avec Eric Decker et Brandon Marshall, et dont l’efficacité dans la zone payante aura grandement aidé à faire oublier les interceptions (selon footballoutsiders, les Jets ont fini quatrième pour les points et les touchés par présence dans la zone payante). Malheureusement pour Fitzpatrick, les partisans des Jets risquent de se souvenir de lui pour sa performance lors du match ultime… à moins qu’il ne revienne en 2016!
Suivant une tumultueuse saison 2014 avec les Bears, il était clair que Brandon Marshall n’était plus dans les plans de son ancienne équipe, et fut échangé avec un choix de 7e ronde aux Jets contre un choix de 5e ronde au repêchage 2015. Nul besoin de vous dire que l’équipe new-yorkaise est sortie gagnante de cet échange, alors que Marshall a relancé sa carrière de brillante façon en 2015, accumulant plus de 1500 verges, et 14 touchés, tout en restant en santé et en étant partant pour les 16 matchs de son équipe. Il fut l’une des principales raisons des succès de Fitzpatrick, et démontra sa forme des beaux jours. Eric Decker l’épaula de brillante façon, démontrant qu’il valait bien le contrat qu’on lui a offert lors de la saison morte 2014, en étant aussi dangereux que Marshall, particulièrement dans la zone des buts (1027 verges de réception et 12 touchés). Tout comme Marshall, Decker est resté en santé pour la majorité de la saison, ce qui aura été crucial quand on considère les autres options sur le jeu aérien (pas sûr que Fitzpatrick aurait connu ses succès avec Quincy Enunwa, Kenbrell Thompkins et Jeremy Kerley). La grande déception de cette offensive est la blessure subie par l’ailier rapproché Jace Amaro avant le début de la saison, qui l’aura tenu à l’écart pour toute la saison 2015. Il n’aurait peut-être pas eu un grand impact, mais on aurait aimé voir sa progression suite à son année recrue.
Dans le champ arrière, les Jets auront obtenu des performances de qualité de la part de Chris Ivory, qui a atteint le plateau des 1000 verges au sol pour la première fois de sa carrière. Il connut un incroyable début de saison (460 verges et quatre touchés à ses quatre premiers matchs) avant de ralentir le rythme par la suite. Tout de même, il était de loin le plus efficace de ce groupe de demi-offensifs. Son remplaçant, Bilal Powell, a effectué quelques belles courses ici et là, mais a surtout une valeur sur les troisièmes essais.
Il va sans dire que la grande force de l’unité défensive des Jets réside dans la ligne défensive, et son rendement en 2015 l’a une fois de plus prouvée. Je reviendrai sur Muhammad Wilkerson dans la section joueur par excellence, mais chacun des joueurs sur cette ligne fut dominant. Si les Jets ont été une force contre le jeu au sol, ce fut une fois de plus en grande partie grâce au spécialiste sur cette facette du jeu, le plaqueur défensif Damon Harrison. En plus d’être soutenu par Wilkerson, on retrouvait Sheldon Richardson, qui peut également glisser au poste de plaqueur défensif sur les situations de passes (et qui, malgré la suspension de quatre matchs pour amorcer la saison, fut excellent) et la recrue Leonard Williams, qui s’est bien adapté à la NFL. La tradition des secondeurs extérieurs médiocres sous Rex Ryan s’est maintenue sous Todd Bowles, alors qu’on est vraiment incapable de trouver quelqu’un à ce poste pour mettre de la pression sur les quarts adverses.
On aurait pu croire que la tertiaire des Jets fut aussi solide que la ligne défensive, alors qu’elle saluait le retour du demi de coin étoile Darrelle Revis dans leur formation. Cependant, Revis a vu son niveau de jeu régresser légèrement malgré ses cinq interceptions. Également de retour dans l’équipe était Antonio Cromartie, mais ralenti par les blessures, il ne fut pas très bon tout au long de la saison 2015. Par contre, les Jets ont pu profiter d’un solide appui de la part de leur duo de maraudeur, alors que Marcus Gilchrist et Calvin Pryor ont connu une bonne saison. C’était particulièrement soulageant de voir Pryor progresser de la sorte, alors qu’il avait connu une année recrue très difficile. L’ancien choix de première ronde en 2014 a démontré durant sa deuxième année les qualités qu’on avait vues de lui lors de son passage à l’université Louisville, en particulier son penchant pour les plaqués spectaculaires.
Joueur par excellence : Muhammad Wilkerson
À sa cinquième saison dans la NFL, Muhammad Wilkerson fut un véritable cauchemar pour les lignes offensives adverses en 2015. Il démontra une constance exemplaire tout au long de la saison, amassant 12 sacs du quart, un sommet en carrière, tout en étant aussi efficace contre le jeu au sol. Il fut particulièrement important en début de saison, au moment au Sheldon Richardson purgeait sa suspension. De plus, il fut un mentor pour la recrue Leonard Williams, quelqu’un sur qui ce dernier pourra prendre exemple pour se développer autant sur le terrain, qu’à l’extérieur (particulièrement lorsqu’on sait que Richardson connaît certains problèmes avec la justice). Sa saison prit fin brutalement lors du dernier match de la saison, alors qu’il subit une fracture du péroné de sa jambe droite. On peut lui souhaiter de bien se remettre de sa blessure, alors qu’il devrait faire sauter la banque lors de la prochaine saison morte.
Regard sur 2016
La question à 1 million de dollars chez les Jets est à savoir qui sera le quart-arrière partant l’an prochain? En ce moment, on aurait une bataille pour le poste entre Geno Smith, Bryce Petty et Christian Hackenberg, ce qui n’inspire rien de bon. On dit que les discussions avec Ryan Fitzpatrick sont dans une impasse, mais avec le plus récent choix de Hackenberg, on serait bien surpris de le revoir à New York. Les Jets vont peut-être regretter de ne pas avoir surpayé Fitzpatrick pour la saison 2016, parce que l’équipe semble être bien rodée aux autres positions.
Chris Ivory est parti pour Jacksonville, mais on l’a remplacé pour le toujours fiable, et plus productif Matt Forte (qui ne rajeunit pas par contre). De plus, Eric Decker et Brandon Marshall devraient rouler sur leurs succès de l’année précédente, mais je m’inquiète un peu pour Marshall. On connaît son bouillant caractère, et de le jumeler avec un quart-arrière inexpérimenté pourrait faire ressortir son mauvais côté. On a également peu de profondeur après l’excellent duo, ce qui pourrait être problématique si l’un des deux (ou les deux) se blesse. On pourra compter sur le retour de Jace Amaro, mais on est un peu dans le néant en qui à trait à ce qu’il fera sur le terrain.
Une perte qui fera très mal pour les Jets est celle de Damon Harrison, qui a quitté pour les Giants. Le membre le moins connu de leur ligne défensive est l’un des meilleurs à sa position dans la ligue, et laissera un trou au milieu de ligne défensive. En espérant que Muhammad Wilkerson revienne en pleine forme pour le début de la saison, le reste de l’unité défensive devrait être une fois de plus solide. Et considérant les options au poste de quart-arrière, elle aura besoin de l’être!
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