Nous profitons de la saison morte pour vous présenter le résumé de la saison 2015 de chacune des équipes de la NFL. Nous poursuivons avec les Buccaneers et vos commentaires sont les bienvenus…
Buccaneers de Tampa Bay
Fiche : 6-10
Statut : Éliminé des séries
Résumé de la saison
C’était l’année 1 de l’ère Jameis Winston à Tampa Bay, donc les attentes étaient plutôt basses en 2015, alors que rares sont les quarts-arrière recrue qui amènent leur équipe en séries dès la première année. Surtout que les problèmes à Tampa ne s’arrêtaient pas à la position de quart-arrière. Leur fiche de 6 victoires et 10 défaites représente la cinquième saison négative consécutive pour l’organisation, et la fiche combinée des 2 dernières années (8-24) aura été trop décevante pour garder l’entraîneur-chef Lovie Smith, qui était censé amener de la stabilité chez les Bucs. Alors qu’on peine à remplir le Raymond James Stadium, la saison 2015 aura quand même redonné un certain espoir aux partisans, pour qui la victoire au Super Bowl en 2003 ne semble plus qu’un lointain souvenir.
Une chose qui aura clairement marqué la saison des Buccaneers aura été le manque de constance. Ils ont offert de nombreuses belles prestations, mais étaient incapables de les enchaîner. Ils se sont d’abord fait ridiculiser à domicile dans le derby des quarts recrues (Mariota vs Winston) lors de la première semaine, avant d’aller chercher une étonnante victoire en Nouvelle-Orléans par la suite. Ils continuèrent de varier les victoires et les défaites jusqu’à la 13e semaine, où leur dossier de 6 victoires et 6 défaites représentait une belle surprise. Cependant, ils perdirent leurs 4 derniers matchs, et le peu de football de qualité durant ces derniers moments aura été jugé suffisant pour renvoyer leur entraîneur-chef.
Premier choix du dernier repêchage, Jameis Winston, avait la lourde commande de relancer une franchise qui en a arraché ces dernières années. On savait que Winston avait les qualités physiques pour être quart-arrière dans la NFL, mais on se demandait comment allait-il s’en sortir au niveau mental. Pour une première année, on peut dire que Winston a passé le test. Il est devenu le plus jeune quart-arrière de l’histoire à franchir les 4000 verges par la passe, et bien qu’il ne soit pas très mobile, il a démontré un bon jugement quand est venu le temps de courir, amassant 6 touchés au sol en plus de ses 22 par la passe. Si ce n’avait été de Todd Gurley, le titre de recrue offensive de l’année lui aurait certainement revenu.
Parmi ses meilleurs moments en 2015, on dénote 2 matchs où il s’est particulièrement distingué. D’abord lors de la onzième semaine, alors qu’il s’est amusé face à la piètre défensive des Eagles, amassant 5 passes de touché (toutes à des joueurs différents) contre aucune interception. La seconde occasion aura été 2 semaines plus tard contre les Falcons. Tirant de l’arrière 19 à 16 à la fin du quatrième quart, Winston orchestra une série offensive pour aller marquer le touché gagnant, dans laquelle il a converti un troisième essai et 19 sur une superbe course. En plus de ça, sa ligne à l’attaque ne l’aura pas particulièrement aidé, elle qui contenait également 2 recrues sur les 5 partants. Les Buccaneers ont tout de même fini à égalité au quatrième rang de la ligue pour les sacs accordés, et on doit donner une partie du crédit à Winston, qui aura su se débarrasser de la pression à de nombreuses reprises. Lors de son séjour universitaire à Florida State, sa prise de décision n’était pas toujours optimale et c’est le principal aspect négatif de son jeu qui s’est transposé à la NFL, lançant entre autres 15 interceptions. Le nombre en tant que tel ne paraît pas si mal (après tout, Andrew Luck, Cam Newton et Blake Bortles ont tous fait pire à leur année recrue), mais son choix de jeu était parfois déficient.
Si Winston a connu une assez bonne année dans l’ensemble, il pourra grandement remercier son attaque au sol. Ses deux porteurs de ballon principaux sont restés en santé toute la saison, ce qui paraît incroyable récemment. Doug Martin a connu une impressionnante saison, rebondissant après 2 années difficiles (j’y reviendrai dans la section « joueur par excellence »). L’autre porteur de ballon, Charles Sims, a également connu de bons moments, particulièrement par la voie aérienne, récoltant 561 verges (au deuxième rang de son équipe) et 4 touchés par la passe. On ne sait pas si le receveur de passe Mike Evans a réellement progressé pendant sa deuxième année, lui qui a augmenté son nombre de verges par la passe, mais dont les touchés sont passés de 12 à 3, et qui a échappé de nombreuses passes (selon sportingcharts, il aurait échappé le plus de ballon parmi tous les receveurs de la ligue). Il aura toutefois été la seule option viable pour Winston, alors que le vétéran Vincent Jackson a passé la moitié de la saison sur les lignes de côté à cause de blessures, tout comme le prometteur ailier rapproché Austin Seferian-Jenkins.
Si l’on a connu certains succès en attaque, on ne peut en dire autant de la défensive. Les statistiques par possession veulent tout dire. Selon footballoutsiders, les Bucs ont fini dernier pour le nombre de points accordés en moyenne dans la zone payante, dernier pour les 3 and outs, avant-dernier pour les points accordés par possession, avant-dernier pour le nombre de jeux alloués par possession et avant-dernier pour le nombre de temps par possession. On comprend ainsi que cette défensive fut exploitée semaine après semaine par les meilleurs effectifs adverses.
Même l’excellent plaqueur défensif Gerald McCoy a connu une baisse de régime dans cette année 2015, qui peut se traduire d’une part à cause des blessures, et d’autre part parce que les lignes offensives adverses préparent leur plan de match entièrement en fonction de McCoy. Il aura tout de même accumulé 8 sacs et demi, ce qui est un sommet pour cette équipe. L’ailier défensif Jacquies Smith en aura obtenu 7, mais c’est vraiment sa seule utilité, lui qui n’est pas très bon contre le jeu au sol. Un autre qui aura déçu est le secondeur Lavonte David, habituellement l’un des meilleurs dans la NFL. Il aura pris près de la moitié de la saison avant de se ressaisir, alors qu’on dit qu’il essayait d’en faire un peu trop pour aider le secondeur recrue Kwon Alexander. D’ailleurs, ce dernier connaissait de bons moments avant d’être suspendu pour les 4 derniers matchs de la saison après avoir échoué à un test antidopage (il avait blâmé une boisson énergisante pour avoir raté ce test!). Enfin, la tertiaire fut la plus grande faiblesse de l’équipe, alors qu’aucun joueur n’était en mesure de se démarquer. Ce fut particulièrement difficile pour Alterraun Verner, signé il y a 2 ans pour être le demi de coin partant de l’équipe, qui a fortement déçu.
Joueur par excellence : Doug Martin
On commençait à se demander si l’on allait un jour revoir le Doug Martin de son année recrue. Après tout, on a déjà vu des porteurs de ballon connaître une bonne première année avant de complètement disparaître (meilleur exemple : Steve Slaton. 1282 verges à son année recrue, 614 pour le reste de sa carrière). Heureusement pour Martin, ce ne fut pas le cas. Après deux saisons consécutives marquées par les blessures, dans lesquelles il ne franchit pas 500 verges, 2015 aura été une superbe année. Il obtint 1402 verges au sol, bon pour le deuxième rang dans la NFL derrière Adrian Peterson, et redevint le joueur dominant qu’on avait découvert en 2012. Étant à la dernière année de son contrat, Martin a obtenu le genre de saison que l’on souhaite lorsqu’on veut signer une nouvelle entente lucrative. De plus, dans une année où les porteurs de ballon tombaient comme des mouches, Martin fut l’un des 7 à partir chacune des rencontres de son équipe, ce qui fut rassurant considérant son passé. On aurait aimé un plus grand nombre de touché, mais généralement, il fut le joueur le plus constant de son équipe.
Regard sur 2016
On a bien hâte de voir comment les Buccaneers se débrouilleront sous leur nouvel entraîneur-chef, Dirk Koetter. Celui qui en sera à sa première expérience connaît toutefois bien l’organisation, alors qu’il était le coordonnateur offensif de l’équipe l’année dernière. Donc, au moins, on garde une certaine forme de continuité, ce qui est crucial pour le développement du quart-arrière Jameis Winston. Celui-ci en sera à une deuxième saison dans la NFL, et devrait connaître une bonne progression par rapport à l’année dernière, surtout que son attaque devrait être pratiquement identique. La seule exception est le garde Logan Mankins, qui a choisi le chemin de la retraite.
Pour l’instant, les 3 acquisitions qu’ils ont faites sur le marché des agents libres sont marginales, mais devraient combler des besoins évidents. Les demis de coin furent assez mauvais en 2015, c’est pourquoi les Bucs ont fait l’acquisition de Brent Grimes. Cependant, comme je l’ai mentionné dans le résumé sur les Dolphins, Grimes a montré des signes de régression cette année. Espérons que le changement d’air lui fera du bien. Le sous-évalué joueur de ligne Robert Ayers devrait améliorer la pression sur les quarts adverses, et le garde J.R. Sweezy a été largement surpayé pour remplacer Logan Mankins.
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