Voici le 3e volet de mes prévisions, classant les équipes en 5 grands groupes, de #32 à #1. Les équipes #16 à #25 (les « moyens ») sont présentées ici, et les « jambons » (#32 à #30) et les « mauvais » (#29 à #26) ici.
Aujourd’hui, c’est au tour des aspirants, c’est à dire qui pensent bien faire les séries, et qui, si tout va bien, peuvent faire une percée loin en séries.
15) Pittsburgh Steelers: Les Steelers, comme les Giants qui sont à #14, ont le bénéfice du doute pour être surclassés dans ce groupe plutôt que dans le précédent, simplement par leurs antécédents. Deux organisations qui développent leurs joueurs, donc qui peuvent se fier sur des joueurs qu’on a pas vraiment vus sur le terrain encore. Deux quarts qui montent leur jeu d’un cran quand ça compte et qui rendent les joueurs autour d’eux meilleurs. Deux organisations qui privilégient la continuité, repêchent en conséquence de leur système et ont des entraîneurs-chef qui se font un excellent travail de CEO, sans faire de micro-gestion (genre appeler les jeux). Ce sont des caractéristiques qui font partie de mes stratégies privilégiées pour bâtir une équipe. Donc même si d’un point de vue talent, on peut les comparer aux clubs #16 à #20, je leur donne un petit bonbon, une « prime de l’urne » si on veut.
Les Steelers sont en transformation. Ils souhaitaient se transformer encore plus et s’imposer un peu plus au sol, avec LeVeon Bell, ce qui devra attendre. Avec le congédiement de Jonathan Dwyer, leur attaque au sol va manquer de dimension physique. Leur OL change, ils ont besoin que leurs jeunes OL’s repêchés au cour des dernières années deviennent de solides pros, et à mes yeux c’est la donnée qui va décider du sort des Steelers. David Decastro a peu joué l’an dernier, Mike Adams et Marcus Gilbert sont les deux OT et leurs preuves sont à faire. Les Steelers nous ont habitués à gagner malgré des faiblesses en protection de passe, grâce à la facilité qu’a Big Ben de se défaire de la pression… mais garder Big Ben en santé devrait être une priorité. Je m’inquiète un peu aussi du groupe de receveurs, je pense Mike Wallace est celui qui, sans avoir le ballon, rendait les autres meilleurs en forçant la défensive à respecter sa vitesse, ce qui laisse plus de place pour les tracés intermédiaires de Antonio Brown. C’est à Marcus Wheaton que ce rôle va revenir. Ils vont aussi beaucoup s’ennuyer de Heath Miller pour le temps qu’il sera blessé, un joueur très sous estimé pour sa contribution dans toutes les facettes du jeu.
En défensive, ce ne sont plus les Steelers qu’on a connu. C’était le 3-4 par excellence pendant si longtemps. Des joueurs ont vielli et quitté (Aaron Smith, Casey Hampton, James Harrison) et les jeunes repêchés dernièrement ( Ziggy Hood, Casey Heyward et même Lamarr Woodley) n’ont pas réussi à les remplacer. Il faudra que Jason Worilds et/ou Jarvis Jones prenne le rôle de ROLB par les cornes. Troy Polamalu ne sera plus jamais le joueur qu’il était il y a 2-3 ans, mais s’il est à 90% ce sera quand même bien. Ils ont perdu Keenan Lewis, qui avait fait une très bonne job comme CB l’an dernier, mais ce n’est pas une position si critique dans ce système, les Steelers jouent beaucoup de « cover-3 » et n’en demandent pas tant que ça à leur demis de coin.
Le calendrier est relativement facile, avec 9 matches contre des équipes que je classe plus bas, et l’avantage qu’un des matches sur la route se fera sans le désavantage du terrain, puisqu’ils vont jouer à Londres. Leur saison va probablement se jouer dans leurs 4 matches de division contre les Ravens et les Bengals. Je présume qu’ils réussissent à en gagner 2 et, un peu par défaut puisque j’ai de la difficulté à trouver qui d’autre, je les vois à 9-7 et avec le dernier laisser-passer pour les séries dans la AFC.
14) New York Giants: Ils sont en chute libre dans mon classement depuis le début du camp. Les blessures s’accumulent, la ligne offensive était loin d’être dominante et là elle perd des plumes. Les commentaires sur Justin Pugh (qui pourrait régler bien des problèmes) sont mitigés à date en pré-saison. La perte de Andre Brown est importante, puisque David Wilson n’est pas un joueur complet et qu’il y a peu de profondeur derrière. Et le groupe de receveur a perdu des plumes : TE Myers n’est pas l’ombre de Bennett (au sens propre et au sens figuré!), et Nicks et Cruz titubent. Gardez un oeuil sur Rueben Randle, il a l’opportunité d’être un des « breakout players » de la NFL cette année. Bref, faudra que le Eli se présente de son côté givré (le Eli qui monte son jeu d’un cran comme pendant les Superbowls), parce que côté santé (celui qui lance des interceptions inexplicables) ne sera pas capable de compenser pour le support déficient offert par ses coéquipiers. C’est un peu la même chose en défensive. Depuis plusieurs années, ils compensent des faiblesses de LB et de tertiaire par une DL dominante. Mais ici, JPP est en béquille, Justin Tuck a beaucoup été ralenti par une série de blessures, et Osi est parti. La blessure à Stevie Brown expose encore plus le manque de profondeur de leur tertiaire, mais ils devraient (enfin) avoir droit à une contribution de Prince Amakamura, un premier choix en 2011, qui a progressé l’an passé, qui a été véritablement sa première saison.
Les Giants sont les Giants, bien coachés, et j’ai moi-même été coupable de les avoir pris pour morts avant leur heure par le passé. Ils vont trouver le moyen de compenser leurs faiblesses et d’être dans la plupart des matches, et ont le quart pour gagner plus souvent qu’à leur tour les matches serrés ou les duels à haut pointage. Leur calendrier se compare à la moyenne de la ligue, et leur saison, eux aussi, se décidera probablement dans les matches à l’intérieur de la division. Je leur prédis 9-7, ce qui ne sera pas suffisant dans la NFC pour atteindre les séries.
13) St.Louis Rams: On les oublie souvent dans la NFC West mais l’an passé ils ont une fiche de 2-1-1 contre les 49ers et Seahawks, accordant seulement 70 points dans ces 4 matches. L’équipe est un heureux amalgame de vétérans importés d’autres équipes (Cortland Finnegan, Scott Wells, Jake Long, Jared Cook, Harvey Dahl, Kendall Langford) mais qui sont toujours dans leurs meilleures années, de joueurs de 2e-4e année qui devraient atteindre leur « peak » bientôt (Sam Bradford 4e, Chris Givens 2e, Robert Quinn 3e, Roger Saffold 4e, Michael Brockers 2e), pour compléter les gars qui sont le cœur de cette équipe, Chris Long et James Laurinaitis. Pour la 1ere fois, Bradford a le même coordonateur offensif deux ans de suite, et je m’attends à ce qu’on lui en demande pas mal plus cette année. Il a quand même un arsenal intéressant à sa disposition avec Givens (un nom à retenir, qui pourrait se tailler une place parmi les receveurs les plus explosifs de la ligue cette année), Cook, Tavon Austin, et on l’espère, un qui se sera développé parmi Austin Pettis (3e ronde en 2011), Brian Quick (2e ronde, 2012) et Stedman Bailey (3e ronde, 2013). La ligne offensive, sur papier (3 partants importés à gros prix de d’autres équipes) est solide, reste à développer de la cohésion. Je ne m’attends pas à ce que Darryl Richardson ou Iseah Pead remplacent Stephen Jackson, mais si l’attaque aérienne devient une menace crédible, il y a aura des brèches.
La défensive est solide, et parfois spectaculaire avec le gros jeu (Janoris Jenkins), et tenir en échec une offensive dominante à l’occasion, comme ils l’ont fait avec les 49ers. Leur DL peut frapper de partout, surtout si Brockers progresse comme anticipé, lui comme décrivait comme un diamant brut avant le repêchage et qui a dépassé les attentes à sa première saison. Laurinaitis fait le boulot mais il est un peu sur-évalué à cause de sa carrière universitaire à Ohio St, son contrat, ses statistiques (les plaqués faits après 10 verges de gain comptent aussi!!!) et sa thématique (son père est un ex-lutteur de la WWF), mais il se classe annuellement très bas dans les évaluations de Pro Football Focus. Si j’ai peur d’une chose, c’est le nombre élevé d’enfants terribles dans cette défensive (Jenkins, Trumaine Johnson, et maintenant Alec Ogletree). Ils ont au moins compensé en repêchant et offrant possiblement un poste de partant à T.J. McDonald, ancien capitaine à USC et fils du pro bowler perpétuel Tim, qu’on décrit comme un leader-né. Et Jeff Fischer est capable de composer avec certains joueurs troublés.
Comme on peut s’y attendre avec leur division, le calendrier est un des plus difficile. Outre les Niners et les Seahawks deux fois chacun, ils devront affronter les Falcons et les Texans sur la route, 6 matches difficiles à gagner. Pour cette raison, bien que je crois qu’ils ont un meilleur club que les Steelers et les Giants, je prévois une fiche de 8-8, mais ce ne sera pour personne une victoire facile face à cette équipe coriace.
12) Cincinnati Bengals: C’est une ligue de passeurs, c’est donc difficile de classer plus haut qu’au douzieme rang une équipe qui compte sur un QB plus que moyen (est-ce qu’il est dans le top 20 de mon classement de QB’s?). Je n’ai jamais été un fan de Dalton. Je le vois manquer des receveurs ouverts, flotter des passes qui devraient être lancées avec conviction, prendre des sacks inutiles, et ses statistiques sont gonflées par le taux de succès faramineux que A.J. Green obtient sur les « jump balls ». Quand je pense que les Bengals pouvaient repêcher Kaepernick au même rang… ils seraient peut-être classés #1 dans cette liste avec lui comme quart.
Dommage, car le reste de l’équipe est fort intéressant. La OL est sous-évaluée, on parle le plus du gros Smith comme RT mais c’est LT Whitworth qui est le meilleur, et Kevein Zeitler (qer choix de 2012) est bien parti. L’arrivée de Gio Bernard comme RB ajoute un élément explosif à cette attaque qui en a bien besoin, chaque portée dans ses mains plutôt que dans les mains de BGE est un plus. J’ai bien aimé aussi le concept de repêcher Tyler Eifert : ils avaient besoin d’une 2e menace pour compléter A.J. Green, et Eifert est simplement un bien meilleur joueur que chacun des WR’s qui étaient disponibles. C’est un receveur difficile à défendre, alliant taille et vitesse, qui va attirer l’attention des défensives et laisser un peu de jeu à Green. J’ai aussi des réserves sur la capacité de Jay Gruden de tirer toute la production de ce groupe de joueurs, d’être en avance au niveau tactique. Ça limite le potentiel de cette attaque.
En défensive, la solide DL demeure avec Geno Atkins comme force à l’intérieur et un groupe de DE qui gagne à être connu, même si Michael Johnson n’est pas aussi bon que ses stats (11.5 sacks) l’indiquent (il a fait quoi sur les 950 autres jeux?). Ceux-ci seront aidés sur les situations de passe par James Harrison, qui est encore capable de mettre de la pression si on limite son utilisation à 20-25 jeux/ match, et par Margus Hunt, un espèce d’hybride humain/troll qui redéfinit ce qu’est d’être puissant. S’il apprends à jouer au football, attention! Il manque de vitesse dans le groupe de LB, et la tertiaire a de l’âge un peu, mais Leon Hall devrait être meilleur à sa 2e saison après son retour d’une blessure au tendon d’achilles et on espère que Dre Kirkpatrick (1er choix en 2012) pourra contribuer.
Le calendrier, malgré la division qui n’en donne pas de facile, est pas si mal avec 11 matches contre des équipes que je classe plus bas, deux visites de clubs de dôme (Ind, Minn) dans le froid à Cincinnati en décembre, et un bye tard en saison, ce qui aide toujours un peu. Je vois les Bengals à 10-6, avec le 5e rang donnant accès aux séries dans la AFC, où ils vont encore un fois montrer qu’il leur manque un quart pour sérieusement rivaliser avec les formations de qualité.
11) New Orleans Saints: Dans les 32 équipes, c’est celle qui est la plus difficile à prévoir. C’est cette prédiction qui risque le plus de me revenir en pleine face! L’histoire est facile, une équipe qui était solide et qui a connu une saison perdue sans son leader, Sean Payton, et avec le retour de l’enfant prodigue, tout va rentrer dans l’ordre?
Pas si vite. Les Saints ont mal repêché depuis quelques années, et leur base de talent de 2009 s’est tranquillement érodée. On pourrait faire la démonstration que, talent pour talent, ils sont plus dans le calibre des Colts que des équipes du top 10. Ils ont quand même opéré l’an dernier avec une des pires défensives de l’histoire de la NFL…
J’achète en grande partie la théorie de l’impact de Payton. Il dédie 60-70 heures par semaine à son équipe, et je suis convaincu que ce temps est consacré à donner de la valeur ajoutée le dimanche, non? C’est un excellent motivateur, un leader d’homme et un habile gestionnaire pendant le match.
J’achète aussi la théorie que Drew Brees en a pris un peu trop sur son assiette l’an passé, en terme de leadership et de préparation. Ce sera une saison importante pour Mark Ingram, avec le départ de Chris Ivory, il a le rôle de « porteur physique » à lui seul, et une occasion en or de se faire valoir, surtout que Payton a répété à plusieurs reprises que les Saints ne courraient pas assez l’an dernier. J’adore Pierre Thomas, qui fait toujours le bon jeu au bon moment et qui gagne toujours LA verge qui manque, mais il ne rajeunit pas et est constamment ralenti par les blessures. Avec le dynamique Darren Sproles, c’est l’unité la plus complète et la plus talentueuse de cette équipe. Dans leurs meilleures années, les Saints pouvaient compter sur deux receveurs qui, sans être les plus talentueux, pouvaient « étirer » verticalement le terrain et accumulaient les gros jeux, souvent sur « play-action ». Les dernières années ont démontré que Devery Henderson et Robert Meachem n’étaient pas de grands joueurs, eux qui se sont royalement plantés avec leurs nouvelles équipes et se retrouvent ce matin sans boulot, mais dans l’arsenal tactique des Saints, ils n’ont pas été remplacés, surtout que Joseph Morgan est blessé. Ils disposent encore de Marques Colston et de Jimmy Graham, deux cibles difficiles à couvrir au centre du terrain et dans la zone de buts, par contre.
La ligne offensive était solide, reste à voir si Charles Brown saura remplacer Jermon Bushrod. J’ai tendance à croire que Brees faisait bien paraître Bushrod, donc qu’il fera bien paraître Brown aussi, mais c’est un point d’interrogation.
Défensivement, ils ne pouvaient pas être pires. Leur personnel traditionnel (Will Smith, Jon Vilma) cadre mal dans un 3-4, mais des jeunes repêchés récemment (DE Jordan, Hicks) sont plus des prototypes de 3-4, et ce système leur donnera une chance de se faire valoir. Pour faire marcher ce genre de défense, ça prends par contre de la pression qui vient des OLB, et c’est une énorme question en ce moment. Ils avaient signé Victor Butler, qui avait montré de belles choses, mais il s’est blessé. Ils ont converti deux anciens DE’s , Junior Gallette et Martez Wilson, qui n’ont jamais rien prouvé, et ils viennent de faire l’acquisition de Parys Haralson. Il est absolument critique que ces joueurs livrent la marchandise, sans quoi la défensive pourrait être aussi misérable que l’an dernier.
Au niveau de la tertiaire, je ne comprends pas pourquoi ils s’acharnent avec Roman Harper, une machine à erreurs qui se fait brûler plus souvent que les miettes de pain qui traînent dans le fonds de mon toaster. Avec Kenny Vaccaro et Malcolm Jenkins, par contre, ils ont deux S qui peuvent agir comme « slot corner » et couvrir les receveurs intérieurs, ce qui permettra à Rob Ryan d’être très imaginatif et varié dans ses tactiques de blitz, un gros, gros plus. On verra si Keenan Lewis est capable de fonctionner dans un système qui l’isole (ce qui était rarement le cas à Pittsburgh), et j’ai toujours confiance en Jabari Greer, même si lui aussi prend de l’âge.
Bref, les Saints vont continuer de marquer des points. Leur défensive peut difficilement faire pire, mais pour mériter ce classement, ils devront faire pas mal mieux, ce qui est loin d’être acquis. Le calendrier leur donne 5 matches contre des équipes d’élite, les Saints sont capables d’en gagner un ou deux juste en marquant une tonne de points. Ils ont aussi la chance d’avoir leurs deux matches difficiles en plein air avec du mauvais temps potentiel, Chicago et New England, au début octobre. C’est lors des 7 matches contre des « moyens » qu’ils devront se démarquer pour atteindre la fiche de 10-6 que je leur prédit. C’est pas mal le mieux qu’ils peuvent faire, mais ce sera pas suffisant pour faire les séries dans la NFC.
10) Baltimore Ravens: Avant la saison morte, j’étais plutôt pessimiste. Je lève mon chapeau à Ozzie Newsome, qui a connu une entre-saison formidable et qui a réussi à rehausser de façon importante le niveau de talent de sa défensive. Ils vont s’ennuyer radicalement de Ray Lewis et de Ed Reed à deux endroits : dans le vestiaire, et dans la salle de vidéo. C’est pas mal plus facile de faire le bon jeu quand on a devin. ce que l’attaque adverse va faire. Lewis et Reed sont deux légendes à cet effet, et leur départ va forcer les Ravens à jouer un peu plus sur les talons. Mais l’influx de talent est remarquable, surtout qu’ils sont pratiquement tous sur des contrats à rabais : Elvis Dumervil, Chris Canty, Michael Huff, Matt Elam, Darryl Smith et Arthur Brown sont tous, d’un point de vue athlétisme et talent brut, une amélioration sur le joueur qu’ils remplaçent, sauf pour Brown vs Ellerbe. Le duo Dumervil/Suggs devrait en faire souffir plus d’un, si Suggs est remis de sa blessure (ce qui n’était pas le cas en séries l’an passé). Avec le retour de Ladarius Webb, leur meilleur CB qui a manqué la majeure partie de la saison, la défensive sera de nouveau une des plus coriaces de la ligue.
La seule marque négative au bulletin de Ozzie, c’est d’avoir été trop rigide dans ses négos avec Anquan Boldin. Son apport allait au-delà de ses statistiques : c’était la cible de confiance de Flacco dans les moments cruciaux. On s’attendait à ce que ça devienne Dennis Pitta, mais suite à sa terrible blessure à la hanche, ce rôle important est à combler. La réception de 6 verges sur 3e et 4 à la ligne de 41 de l’équipe adverse, qui fait souvent la différence entre un dégagement de 21 verges et 3 points, est sous-estimée.
C’est dommage car cette attaque aérienne avait pris son envol lorsque Jim Caldwell a remplacé le préhistorique Cam Cameron comme coordonnateur à l’attaque en fin de saison. Torrey Smith a beaucoup progressé mais il demeure un WR pour la longue passe, ce qui va très bien avec le bras canon de Flacco. Mais ce n’est pas lui qui va permettre de maintenir la possession, de rallonger les séries de jeux et de transformer des dégagements en points. Attendons-nous à voir les Ravens courir plus, avec possiblement le meilleur duo de RB de la ligue et une solide et sous-estimée OL, et d’utiliser Flacco et Smith pour tenter le long jeu de temps à autres.
Le calendrier ne fait pas de cadeau, dans une division pas facile et des matches contre les Texans et Broncos que les Bengals et Steelers n’affrontent pas. En fait, ils ont le calendrier le plus difficile de la AFC. C’est une très solide équipe, qui a appris à gagner mais qui devra modifier sa formule cette année. Dans les circonstances, difficile de faire mieux que 10-6, mais ce sera assez pour le championnat de leur division et le 4e rang pour les séries.
9) Washington Redskins: Je vois les Skins plutôt gros cette année. S’ils réussissent enfin à combiner Brian Orakpo et Ryan Kerrigan sur le terrain en même temps, les offensives ne sauront plus qui bloquer. Et il y a plusieurs autres joueurs fiables sans être spectaculaires dans le front à 7. Je n’aime pas beaucoup leur tertiaire, principalement DeAngelo Hall qui prends trop de chances, mais si Orakpo et Kerrigan sont en santé en même temps, ça règle bien des problèmes.
En attaque, c’est certain que l’état de santé de RGIII est important. Par contre, il pourra compter sur le retour de Fred Davis, et l’an passé, ni Pierre Garçon, Roy Helu ou Trent Williams n’ont été à 100% de toute l’année. C’est 3 joueurs qui auront un impact significatif. Et oui, il faut s’attende à une progression de RGIII et de Alfred Morris. Si j’ai un bémol en attaque, c’est que les adversaires, surtout ceux de la division, auront eu un hiver au complet pour dessiner des stratégies visant à contenir l’offensive originale des Skins. Mais j’ai confiance au duo Shanahan/Shanahan pour garder cette attaque imaginative et performante. D’ailleurs l’embauche de Shanahan paraît beaucoup mieux depuis que RGIII est arrivé…
Le calendrier leur a « donné » la AFC west, donc 3 games faciles, ce qui atténue le calendrier toujours exigeant d’une équipe qui a fini en 1re place l’an dernier. Ils ont les Raiders et les Lions juste avant leur bye tôt (sem 5), donc le début de saison est assez facile mais ça se complique après, ils risquent d’être maganés quand les séries vont arriver. Je les vois à 10-6, au premier rang de leur division.
8) Chicago Bears: Je n’arrive pas à me convaincre de les classer dans l’autre groupe à cause de Cutler, et d’une certaine ré-adaptation de Marc Trestman à la NFL. Mon collègue Tony Guzzo, qui suit les Alouettes pas mal plus que moi, ne semble pas croire aux Bears et à Trestman, dans ses prédictions il hésite entre les Bears et les Lions en dernier dans la NFC North, alors que je vois les Lions à #26 et les Bears à #8. Si on était tous d’accord, ce serait platte!
Mais ils ont les outils pour compétitionner avec n’importe qui. C’était la meilleure défensive de la ligue l’an passé, et je vois leur DL dominer encore plus : Peppers a ralenti un peu, mais Henry Melton et Corey Wooton sont en progression fulgurante, Stephen Paea fait sa place et Shea McLellin, leur 1er choix l’an passé, a peu contribué à sa première année mais est trop talentueux pour ne pas faire une différence avec une année d’adaptation. Ce que le groupe de LB’s perd en expérience (Urlacher, Roach), il le gagne en vitesse et explosion (Jon Bostic, Khaseem Greene). Vous avez vu le plaqué [youtube width= »350″ height= »250″]http://www.youtube.com/watch?v=Ku53e7ARe5I[/youtube] pour lequel Bostic s’est fait mettre à l’amende? Quel jeu instinctif et athlétique! Faites une petite recherche sur youtube, il a plein d’autres. La défensive est complétée par une tertiaire de vétérans, capables de causer de revirements sans s’en faire passer trop par-dessus la tête. Ils ont changé de coordonnateur défensif, mais Trestman a eu le bon sens d’embaucher quelqu’un qui opère le même genre de système, et les qualifications de Mel Tucker faisaient de lui le candidat idéal pour la job.
Alors la défensive devrait les garder dans la plupart des matches. En attaque, Cutler ne peut que bénéficier de la présence d’un coach comme Trestman, dont les aptitudes technique et tactiques sont des années lumières devant celles de Mike Tice (coordonnateur l’an passé). La ligne offensive a pris du gallon, avec 4 nouveaux partants. Ça va peut-être prendre un peu de temps à créer de la synergie, mais ils peuvent difficilement faire pire que le groupe de l’an passé. Trestman va faire meilleur usage de Matt Forté, en l’utilisant plus dans le jeu aérien et laissant les portées qui usent physiquement à Michael Bush. Ils ont aussi un TE complet en Martellus Bennett, qui pourra à la fois être de l’aide pour la OL et une cible de choix de plus pour Cutler, complétant Marshall et Jeffrey.
Bref, c’est une équipe assez solide partout avec une ligne défensive dominante. Le calendrier est très difficile par contre. Outre les deux matches contre les Packers, ils ont 7 matches contre des équipes du présent groupe d’aspirants (une fois contre chacun), et aucun jambon, le calendrier ne laisse pas beaucoup de semaines faciles. Ils seront bien meilleurs que l’an passé (victoires contre Jacksonville, Tennessee, Arizona…) mais finiront avec la même fiche de 10-6. Contrairement à l’an passé par contre, ce sera assez pour le 6e et dernier laisser-passer en séries.

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