Pour les 15 dernières années, les partisans des Saints pouvaient dormir sur leurs deux oreilles en sachant que leur franchise était entre de bonnes mains. Celles de Drew Brees. Chaque saison, le quart-arrière garantissait au minimum sept victoires et une attaque de première classe. Son ère est toutefois terminée, Brees étant parti à la retraite, et pour la première fois depuis longtemps, le poste de quart-arrière est un énorme point d’interrogation.
Personne ne prendra en pitié l’organisation des Saints. Après tout, certaines franchises donneraient tout l’or du monde pour avoir vécu autant d’années de stabilité au poste le plus important du sport.
Brees est tombé comme un cadeau du ciel en Nouvelle-Orléans en 2006, menant les Saints à un Super Bowl, deux finales de conférences et neuf présences en séries. Le tableau de chasse aurait d’ailleurs être encore plus garni n’eût été une série de malchances dans les récents matchs éliminatoires.
Année après année, Drew Brees représentait l’assurance.
Entre l’imprévisible Jameis Winston dans l’équation. Il serait injuste de comparer Winston à Brees, ou même de le considérer comme son successeur. Il a toutefois la lourde tâche de mener la franchise immédiatement après ces 15 années mémorables et son style de jeu fantasque est un contraste marquant par rapport à son prédécesseur.
Ne vous méprenez pas, j’adore Jameis. Mais je l’aime probablement pour les mêmes raisons que les partisans des Saints doivent le redouter.
C’est que Jameis, on le connait. Il est comme Melanie dans Jackie Brown. On ne peut pas lui faire confiance, mais on peut toujours avoir confiance qu’il sera égal à lui-même. Il offre du plaisir, pour le meilleur et pour le pire. Des jeux spectaculaires, mais aussi des décisions inexplicables.
Peut-il s’émanciper avec Sean Payton et une organisation stable comme celle des Saints? Peut-être. Après tout, le talent est certainement présent autour de lui. S’il y a une équipe qui peut l’amener à un autre niveau, c’est elle.
Je le souhaite parce que je crois vraiment que la ligue est plus divertissante avec un personnage comme lui. Disons simplement que pour le moment, je reste sur mes gardes.
Le retour de Geno Smith
En ce moment, les partisans des Seahawks le prendraient bien Jameis. C’est qu’ils vivent eux aussi un moment d’instabilité, alors que Russell Wilson rate ses premiers matchs en 10 ans, à cause d’une blessure à un doigt.
Et celui qui le remplace, c’est Geno Smith. Un quart dont plusieurs avaient oublié l’existence, qui roulait sa bosse comme substitut depuis plusieurs années.
Le simple fait de le voir à nouveau mener un caucus est une belle histoire de résilience. Cependant, personne ne s’attend à ce qu’il maintienne les Seahawks dans la course aux séries le temps que Wilson revienne.
À lui de nous faire mentir. On serait tous bien contents.
Prédiction : 27-13 Saints
Le superhéros du dimanche : Ja’Marr Chase
Mon receveur favori lors du dernier repêchage prend la ligue d’assaut avec ses superpouvoirs de séparation, de vitesse, d’habileté sur les ballons contestés et d’agilité. Il a mystifié la normalement très bonne défensive des Ravens pour accumuler 201 verges de réception, en plus de ce touché :
JA'MARR CHASE EST MON-STRU-EUX 😱😱 #RuleTheJunglepic.twitter.com/PGzZZC165o
— TDActu.com – Actu NFL 🏈 (@TDActu) October 24, 2021
Il est maintenant deuxième dans toute la NFL, pas juste chez les joueurs de première année, pour les verges de réception. Impressionnant!
L’inconnu de la semaine : Dane Cruikshank
En plus d’avoir un nom qui conviendrait parfaitement à un vilain de James Bond, Dane Cruikshank a été l’un des antagonistes de premier plan dans la volée que les Titans ont donné aux Chiefs. Joueur de quatrième année limité aux unités spéciales depuis le début de sa carrière, Cruikshank obtient une chance cette saison sur l’unité défensive. Il a connu des moments difficiles, mais contre les Chiefs, il a été particulièrement efficace en couverture contre Travis Kelce. Son travail et celui de sa défensive, qui a limité les Chiefs à 3 points, mérite d’être souligné.
FUMBLE! : Carson Wentz
Yikes
pic.twitter.com/4hDYmnvIgH— PFF (@PFF) October 25, 2021
Sous une pluie torride, alors qu’il tombe avec deux gars sur le dos, Carson Wentz a cru qu’il pouvait lober le ballon par-dessus le joueur défensif du revers de la main. Le résultat a été une hilarante interception (officiellement changée pour un échappé après révision) qui rappelait ses pires moments chez les Eagles. Wentz peut en rire, il s’est relevé pour mener son équipe à la victoire.
