Il y a toujours une formation qui se démarque des autres dans la NFL, l’équipe à battre, celle encerclée dans tous les calendriers des semaines à l’avance. Pendant des années, il s’agissait des Patriots. Plus récemment, c’était les Chiefs. Et en ce début de saison, j’ose dire que c’est les Bills de Buffalo.
Qui l’eût cru? Les Bills, l’équipe à battre. C’est drôle à lire, mais ils le méritent.
En rossant les Chiefs dimanche dernier, les Bills ont émis une déclaration au reste la ligue. Ils ont affirmé de façon nette, aux heures de grande écoute, au domicile de la puissance des trois dernières années dans la NFL, qu’ils étaient prêts pour n’importe qui.
Si l’on enlève la première semaine de jeu, qui est rarement représentative du reste de la saison, les Bills ont été carrément dominants, tout comme ils l’avaient été en fin de saison l’an dernier.
Oui, leur calendrier a été facile. Mais c’est le signe d’une bonne équipe de garder des adversaires inférieurs hors de portée. Ils ont d’ailleurs remporté leurs quatre victoires par une marge moyenne de 28,75 points.
Comme je disais, dominants.
Ce n’est pas près de s’arrêter non plus, leurs prochains adversaires sont les Titans ce soir, puis les Dolphins, Jaguars, Jets et Colts. Les Buccaneers sont la seule équipe parmi les ténors à leur calendrier d’ici la fin de la saison.
Ne soyez donc pas surpris s’ils continuent à marquer 40 points par match.
C’est tout un revirement pour cette franchise. Si, comme moi, vous avez développé votre amour du football au cours des années 2000, les Bills ont toujours été cette équipe dans l’ombre des Patriots, jamais complètement mauvaise – ils n’ont repêché dans les trois premiers qu’une seule fois depuis 2000 – mais jamais bonne non plus.
Ils ont été 17 saisons consécutives à rater les séries entre 2000 et 2016, et 19 saisons sans remporter 10 victoires.
C’est pourquoi les voir aujourd’hui parmi l’élite est tellement rafraichissant. C’est pourquoi écrire une chronique sur leur puissance est si étrange.
Leurs partisans ont toujours été fidèles et passionnés, dans l’attente d’un revirement de situation. Souhaitons, autant pour eux que pour nous, que «l’équipe à battre» le reste jusqu’en février.
Une revanche de titan
Les Bills ont joué très peu de mauvais matchs dans leurs deux dernières années, mais ils en ont joué un particulièrement pénible au Tennessee l’an dernier, une défaite de 42 à 16.
Il faut toutefois se rappeler que le match était joué dans un étrange contexte, un mardi soir, alors que la Covid avait forcé un remaniement du calendrier. Les Titans avaient notamment profité de 3 revirements des Bills pour marquer 21 points.
C’est ainsi que ces deux équipes se retrouvent lundi soir, dans un contexte normal. Et dans cette nouvelle normalité, les Bills sont maintenant l’équipe à battre.
Prédiction : 34-20 Bills
Le superhéros du dimanche : Trevon Diggs
Les meilleurs films de superhéros sont ceux qui sont capables de montrer le meilleur et le pire du protagoniste, et Trevon Diggs en serait un acteur principal de choix. Ses élans Marcus Peters-esque ont été en vedette contre les Patriots, réussissant notamment une interception pour un sixième match de suite, sa deuxième retournée pour un touché cette saison.
TREVON 👏 DIGGS 👏#DALvsNE | 📺 : @NFLonCBS pic.twitter.com/FARYOhGUVn
— Dallas Cowboys (@dallascowboys) October 17, 2021
Puis, le jeu suivant, les Patriots l’attaquent en couverture et marquent un touché de 75 verges. Bon et mauvais, une chose est sûre, il n’est pas plate!
L’inconnu de la semaine : KJ Osborn
Repêché en cinquième ronde l’an dernier par les Vikings, KJ Osborn n’a pas joué un seul jeu offensif pendant toute la saison 2020. L’attente en valait la peine, alors qu’il est maintenant une option de luxe pour les Vikings en tant que troisième receveur derrière Justin Jefferson et Adam Thielen. En six matchs, il a déjà accumulé 26 réceptions pour 311 verges et deux touchés. C’est d’ailleurs lui qui a offert la victoire à son équipe en prolongation en étirant les bras dans la zone des buts contre les Panthers.
🔥 @KJ_Osborn POUR LA VICTOIRE EN PROLONGATIONS ! #Skol pic.twitter.com/Ci3f2XuzSr
— NFL France (@NFLFrance) October 17, 2021
FUMBLE! : Jared Goff
Je ne veux pas mettre le doigt dans la plaie, mais les déboires annoncés de Jared Goff avec les Lions se concrétisent. Oui, il est mal entouré, mais ça n’excuse pas tout. Se débarrasser du ballon en 4e essai, peu importe la qualité des receveurs, c’est stupide.
Jared Goff…threw it away…on fourth down pic.twitter.com/tvXEX307QW
— Barstool Sports (@barstoolsports) October 17, 2021
A-t-il abandonné parce qu’il savait qu’il y avait une punition pour avoir retenu? Peut-être, mais ça reste le genre d’effort indigne du meneur de son équipe. Jay Cutler aurait été fier.
