Aaron Rodgers a bien raison de dire que son équipe est « dans le trouble » si elle panique après un match. Cette défaite, certes par l’humiliante marque de 38-3, ne pourrait être qu’anecdotique dans quelques semaines.
Elle est toutefois le symbole parfait d’une saison morte tumultueuse alors que le quart vedette et la direction de l’équipe se dévisageaient comme Clint Eastwood et Eli Wallach dans Le bon, la brute et le truand. On ne saurait qui des deux est le bon et qui est la brute, mais dans ce conflit qui semblait interminable, les partisans étaient figés dans le rôle du truand.
Pendant une bonne partie de l’été, la perspective de voir Aaron Rodgers dans un autre uniforme que celui des Packers était devenue une possibilité, au plus grand effroi des amateurs des têtes de fromage. Peut-être que Rodgers a vu ce que Tom Brady a accompli l’an dernier à Tampa et s’est dit qu’il devait quitter son équipe pour aller chercher son deuxième titre tant désiré.
Il faut dire que l’organisation a ses torts hors du terrain et sur le terrain. Alors que la fenêtre pour remporter un autre championnat se referme tranquillement, avancer au repêchage 2020 pour prendre un quart-arrière en première ronde au lieu d’un receveur de passe était un coup dur pour Rodgers. Et que dire de cette ridicule décision en championnat de conférence d’effectuer un botté en quatrième essai plutôt que de tenter le touché. Deux décisions, une par la direction, l’autre par l’entraîneur, qui sont difficiles à pardonner.
N’empêche, on aimerait bien que Rodgers soit la personne la plus mature dans le couple et démontre un quelconque désir de rester à Green Bay. Après tout, on peut saluer la fructueuse décision de Tom Brady d’avoir changé de franchise, il y a quelque chose de noble à passer sa carrière dans la même organisation.
D’autant plus que Rodgers lui-même doit prendre une part du blâme. On peut reprocher la décision de Lafleur en quatrième essai, il avait une autoroute vers la zone des buts en troisième essai et a tout de même tenté une passe.
Un remède de lion
Après un été d’incertitudes, recevoir une volée comme celle contre les Saints n’avait rien pour rassurer une base de partisans inquiets. C’est donc un cadeau du ciel de voir un duel contre les Lions aux heures de grande écoute ce soir.
En passant, qu’est-ce que les Lions ont fait exactement pour mériter un match du lundi soir? Ils étaient l’une des équipes les moins regardables lors des trois dernières années. N’aurait-on pas pu se contenter de leur match de l’Action de grâce?
Bon, désolé pour la montée de lait. Peu importe, les Packers ont le potentiel de refaire leur plein de confiance, et celui des amateurs, avec une prestation dominante. D’autant plus que personne dans la division ne semble être une menace légitime à leur règne.
Maintenant, un revers serait tout sauf anecdotique. Mais soyons honnêtes, qui croit vraiment que les Lions ont une chance dans ce match?
Prédiction : 34-17 Packers
Le superhéros du dimanche : Derrick Henry
Plusieurs bons candidats cette semaine, mais l’honneur revient au rouleau compresseur humain. Pour 99% des porteurs de ballon, 180 verges au sol est le match d’une carrière. Derrick Henry l’a fait 9 fois dans sa carrière. En ajoutant ses gains par la passe, il amasse un total de 237 verges, en plus de 3 touchés. Sans aucun doute, il est un superhéros.
🎥 LE TGV EST EN ROUTE ! 2e TD du match pour @KingHenry_2 sur cette course de 60 Yards ! #Titans
📺 @beinsports_FR MAX 4 | #NFLextra
💻 NFL Game Pass pic.twitter.com/NLAaxVT5rJ— NFL France (@NFLFrance) September 19, 2021
L’inconnu de la semaine : Demetric Felton
Les Browns ont eu toutes sortes de difficultés contre les pauvres Texans et c’est un certain Demetric Felton qui les a sortis de leur marasme. Principalement utilisé sur les retours de botté, cet hybride entre un porteur de ballon et receveur a soutiré le maximum de ses deux jeux à l’attaque : deux réceptions pour 51 verges, mais surtout, le touché qui a donné les devants pour de bon aux Browns au 3e quart. Et tout un en plus. Il zigzague entre les joueurs des Texans, brise des plaqués, tout en effectuant un spin-o-rama à la PK Subban. De toute beauté! Classé 6e receveur ou 4e porteur de l’alignement, voilà comment on se démarque dans une équipe pleine de talent.
Demetric Felton’s spin move is disgusting 🤢
pic.twitter.com/4MkZbXyGRt— PFF (@PFF) September 19, 2021
FUMBLE! : Dexter Lawrence
Les Giants étaient si près d’une victoire qu’ils auraient méritée jeudi soir. Sur le dernier jeu du match, alors que la marque est en faveur des New-Yorkais, le botteur de l’Équipe de football de Washington Dustin Hopkins rate son botté sur la droite. Toutefois, une bannière jaune apparait au bas de l’écran, indiquant une pénalité sur le jeu. Le joueur de ligne défensive Dexter Lawrence était hors-jeu sur la séquence. Hopkins reprend son botté, le réussi, et tout le monde est sous le choc à New York.
Maintenant, la question se pose, était-il vraiment hors-jeu, ou il a simplement été victime d’un trop bon départ? Je vous laisse juger :
Was Dexter Lawrence offsides last night? 😳
(🎥 @ghayner7)
pic.twitter.com/UwS9rTaleb— PFF (@PFF) September 17, 2021
