En 2014, les Patriots célébraient le 10e anniversaire de leur dernier Super Bowl, le 3e en 4 ans. Tom Brady prenait de l’âge et on commençait à douter de le revoir champion une fois de plus. À 37 ans, on se devait de l’entourer le mieux possible pour préparer une dernière conquête. Et pourtant, les Patriots ont choisi Jimmy Garoppolo avec leur choix de 2e ronde, un choix devant Jarvis Landry. Le choix avait du sens en ce qui concerne la pérennité de l’organisation, mais n’aidait aucunement les Pats dans la recherche d’un imprenable championnat. Le résultat? Les Pats ont remporté 3 des 5 Super Bowl suivants, participé à un autre et ont fait 5 finales de conférence consécutives.
En soi, la sélection de Garoppolo n’a rien apporté aux Pats, si ce n’est qu’un substitut de qualité. Cependant, c’est comme si elle avait allumé quelque chose chez Tom Brady. Voyez-vous où je veux en venir? La situation est évidemment bien différente pour Aaron Rodgers. Les paramètres sont toutefois semblables. Rodgers a 36 ans, aura 37 ans à la fin de la saison. Les Packers célèbrent le 10e anniversaire de leur conquête du Super Bowl. On commence à douter de le revoir champion et on aimerait qu’il soit mieux soutenu. Et dans un repêchage riche en receveurs, les Packers ont même été plus loin que les Pats en avançant pour aller repêcher un quart en première ronde, un choix qui a du sens pour la pérennité de l’organisation, mais qui n’aide aucunement la recherche d’un autre Super Bowl.
Le résultat? Ok, il est trop tôt pour se prononcer. Aussi étincelant que Rodgers parait, il n’y a que 3 matchs au calendrier. N’empêche que la sélection de Jordan Love a peut-être mis le feu aux poudres pour Rodgers, le petit élan dont il avait besoin pour retrouver sa splendeur, mais surtout, l’énigmatique deuxième Super Bowl. Tom Brady l’a fait à son âge. John Elway l’a fait à son âge. Et dans une certaine mesure, Peyton Manning l’a fait à son âge, quoique son cas ressemble plus à celui de Drew Brees. De mettre Aaron Rodgers dans la même phrase que ces quarts est loin d’être un blasphème. Alors qui dit qu’un 2e Super Bowl est hors de portée? Ou même 3 autres Super Bowl? Impossible à lire dans l’avenir.
Ce que l’on sait, c’est que pour le moment, Rodgers et son attaque ont tout détruit sur leur passage après 3 matchs et reçoivent les tourniquets d’Atlanta lundi soir prochain. Rodgers semble également être le quart idéal en temps de pandémie et profitera sans aucun doute des stades silencieux pour épier les communications défensives et forcer des hors-jeux à la tonne. On est encore loin du mois de février, néanmoins si les Packers devaient encore y jouer du football, on se devra de revoir leur repêchage d’une autre façon.
*Le chiffre entre parenthèses désigne le rang de la semaine précédente
1 (2). Chiefs (3-0)
Ils n’ont pas aimé que je leur retire la première place la semaine dernière. Les Chiefs ont rappelé qu’ils sont l’équipe à battre malgré un faux pas contre les Chargers en massacrant Lamar Jackson et la défensive des Ravens.
2 (3). Seahawks (3-0)
Les Seahawks sont historiquement mauvais en défensive et ont tout de même une fiche de 3-0. C’est que Russell Wilson a atteint un niveau de jeu lui aussi historique. Il est en mission, lui qui, incroyable mais vrai, n’a jamais obtenu de vote pour le joueur par excellence.
Remarkably, the Seahawks have not given up the most yards in NFL history through three games. Thank the 2019 Miami Dolphins.
1. MIA 1,498 (2019)
2. SEA 1,492
3. WAS 1,464 (2013)— Brian Nemhauser (@hawkblogger) September 28, 2020
3 (4). Packers (3-0)
Le rythme effréné de l’attaque des Packers n’a pas ralenti sans son meilleur receveur Davante Adams. Ils marquent 37 points et plus pour un 3e match consécutif et Aaron Rodgers a un ratio touché/interception de 9/0.
4 (6). Bills (3-0)
De la détente à la panique, jusqu’à la délivrance, les partisans des Bills ont eu droit à toutes les émotions contre les Rams. Mais celle qu’ils vont retenir, c’est le bonheur de voir l’incroyable progression de Josh Allen cette saison. J’ai adoré sa résilience pour aller chercher le touché gagnant sur une séquence impliquant un 3e et 22 et un 3e et 25.
5 (1). Ravens (2-1)
Le match contre les Chiefs devait servir de baromètre pour les Ravens, mais l’instrument a explosé. Ils ont été particulièrement mauvais, amassant moins de la moitié des verges des Chiefs. Il reste dans le Top-5 malgré tout, je pense simplement que les Chiefs ont une équipe exceptionnelle.
6 (5). Steelers (3-0)
Tout un ajustement pour les Steelers après avoir donné 21 points en 1re demie. Ils reviennent de la mi-temps et n’accordent aucun point, dont seulement 51 verges d’attaque et 2 premiers jeux. Cet effort leur donne la fiche inverse de celle qu’ils avaient l’an dernier à pareille date.
7 (7). Patriots (2-1)
Il n’y a que les Pats pour transformer un duel serré en victoire en apparence facile. Ce fut tout sauf facile, et si ce fut plus compliqué pour Cam Newton, il a vu son jeu au sol roulé sur les Raiders pour 250 verges.
8 (8). Rams (2-1)
Ils passent à un cheveu de répéter l’exploit des Patriots au Super Bowl, mais malgré tous les efforts d’Aaron Donald, ils sont battus. J’aime qu’ils n’aient jamais abandonné contre une bonne équipe.
9 (10). Buccaneers (2-1)
L’historique de Tom Brady à Denver n’est pas reluisant, mais il aurait été bien mieux si toutes ses confrontations avaient été contre Jeff Driskel. Rien de compliqué pour les Bucs, dont la victoire avait été confirmée bien avant le sifflet final.
10 (9). Saints (1-2)
Un effort herculéen d’Alvin Kamara n’a pu permettre aux Saints de chercher une victoire dimanche soir. On parle beaucoup de régression pour Drew Brees, mais une tendance plus inquiétante quel le bras-nouille de Brees est le rendement de la défensive des Saints.
11 (12). Titans (3-0)
Vous vous souvenez des ennuis de botteur? Et bien les Titans ont gagné leurs 3 matchs sur un botté dans les 2 dernières minutes. Ils survivent à une équipe affamée pour obtenir une 3e victoire de suite par une marge combinée de 6 points. Trois victoires sans convaincre, mais 3 victoires néanmoins.
12 (11). Cardinals (2-1)
Kyler Murray avait été électrisant dans ses 2 premiers matchs, mais pas sans fautes, et son rendement contre les Lions nous montre qu’il y a encore matière à progression dans son cas. Il a plus d’interceptions que de passes de touché après 3 parties.
13 (14). 49ers (2-1)
Une ballade à Central Park pour le club-école des 49ers. C’est bon de voir qu’ils restent compétitifs malgré les nombreuses absences.
14 (13). Cowboys (1-2)
Toute la puissance qu’ils ont à leur position de quart, porteur et receveur est non pertinente quand tu commets 2 revirements dans ton territoire et que ta défensive est un fromage suisse. Il y a des blessés partout dans la ligue et ceux des Cowboys commencent à affecter grandement la tertiaire et la ligne à l’attaque.
15 (15). Colts (2-1)
Deuxième match sans soucis pour les Colts, qui devaient rêver de voir un adversaire leur offrir moins de compétition que ce que les Vikings leur avaient présenté la semaine précédente. Ils doivent encore avoir de travers le premier échec contre les Jaguars.
16 (16). Raiders (2-1)
Entre le match du Tuck Rule, les 138 verges d’attaque de son temps à Tampa et le match de dimanche, Jon Gruden n’a jamais eu de plaisir en Nouvelle-Angleterre. Les Raiders subissent une première défaite et voudront certainement revoir leur défensive contre le jeu au sol, humiliée en 2e demie.
17 (20). Bears (3-0)
L’étrange saison sans défaite des Bears se poursuit, et en bonus, on a peut-être vu Mitch Trubisky pour la dernière fois comme quart-arrière. On souligne le retour de Nick Foles, mais également une belle prestation de la défensive au 4e quart, qui a anéanti l’attaque de Matt Ryan.
18 (17). Chargers (1-2)
Sur leurs 3 matchs, les Chargers ont été très bons contre les Chiefs et ont peiné contre les Bengals et Panthers. Cherchez l’erreur. On comprend un peu mieux pour Anthony Lynn favorise Tyrod Taylor comme partant cette saison alors que Justin Herbert est une montagne russe au poste de quart.
19 (21). Lions (1-2)
Un bel effort défensif des Lions met fin à leur séquence de 11 défaites de suite. Ils ont mieux contenu Kyler Murray que quiconque jusqu’ici et le retour de Kenny Golladay a grandement aidé.
20 (23). Browns (2-1)
Mine de rien les Browns ont gagné 2 de leurs 3 matchs et présentent une fiche positive pour la première fois en 6 ans.
21 (19). Texans (0-3)
On parle en long et en large de leur calendrier brutal après 3 matchs. Cela dit, même dans les circonstances, les Texans ont montré un piètre esprit de compétition, qui n’a rien à voir avec l’adversaire.
22 (22). Falcons (0-3)
Tout comme dans la chanson de U2, Dan Quinn et les Falcons sont coincés dans un moment et sont incapables de s’en sortir. Encore une large avance, encore une défaite. L’ambiance doit être à plat dans ce vestiaire.
23 (18). Eagles (0-2-1)
Comme je déteste les matchs nuls. Je les déteste autant que le collègue Étienne déteste les botteurs. Le duel contre les Bengals était le remède parfait pour un mauvais début de saison et les Eagles se sont résignés à un insipide match nul. Ils voient maintenant sur leur calendrier SF, Pit et Bal. Bonne chance!
24 (24). Vikings (0-3)
Enfin quelques signes de vie chez les Vikings! Ils ont encore perdu, mais le réveil de Dalvin Cook et l’éveil de Justin Jefferson laissent présager des jours plus heureux pour cette saison.
25 (28). Panthers (1-2)
Première victoire dans la NFL pour Matt Rhule dans une partie où ils étaient largement négligés. Ils seront heureux d’avoir enfin appliqué un peu de pression sur le quart adverse, alors que les chandails de Derek Carr et Tom Brady n’avaient pas eu à passer au lavage lors des 2 derniers matchs.
26 (25). Broncos (0-3)
Drew Lock va finir par revenir au jeu, mais en attendant, le duo Jeff Driskel-Brett Rypien donne une place de choix aux Broncos dans le dernier tiers de l’État des forces. Dans une ligue où il se marque beaucoup de points, seuls les Giants et les Jets en ont marqué moins que les Broncos.
27 (26). Washington FT (1-2)
L’Équipe de football a donné 24 points à la suite de revirements à Cleveland. Pas besoin de chercher plus loin pour trouver la cause de la défaite. Dommage, parce que c’était un match prenable et qu’ils pourraient tirer parti de leur horrible division.
28 (31). Dolphins (1-2)
Il reste encore quelques pouvoirs dans la barbe de Ryan Fitzpatrick, dont celui de lui donner un bon match à l’occasion pour justifier son statut de substitut/partant temporaire.
29 (27). Jaguars (1-2)
Gardner Minshew perd la bataille de la pilosité, mais surtout nous montre ses limites sans son receveur numéro 1. Une prestation en ligne avec nos attentes d’avant-saison, mais qui déçoit après 2 bons matchs.
30 (29). Bengals (0-2-1)
Je vous ai dit que je détestais les matchs nuls? Les Bengals, eux les aiment. Il s’agissait d’un 4e match nul pour les Bengals depuis 2008, plus que quiconque dans la NFL. S’il y a bien une équipe qui n’a rien a perdre, c’est les Bengals, alors pourquoi ne pas tenter le 4e et 4 à la mi-terrain?
31 (30). Giants (0-3)
Les 2 dernières places sont réservées aux 2 équipes qui partagent le même stade à New York. Ce qui démarque les Giants des Jets est leur effort dans les matchs précédents, parce que leur match contre les 49ers était très Jetsien.
32 (32). Jets (0-3)
Sam Darnold ne pourrait pas être plus mal entouré, mais il est lui aussi responsable de certains maux des Jets, alors que ses 3 interceptions ont coûté 21 points aux Jets. Rassurez-moi et dites-moi qu’on a vu le pire des Jets dans ces 3 matchs. Ça ne peut être pire. Non?
