Maintenant que les confettis sont tombés nous pouvons faire un petit retour sur la saison qui vient de se terminer. J’aime dresser cette liste de QBs en ordre de production (pour 2019 seulement) année après année. Parfois, on pense qu’un QB est « top 10 »… jusqu’à ce qu’on fasse la liste et qu’on en trouve 13, 14 ou 15 qu’on aimerait mieux avoir. C’est un peu l’inverse cette année étrangement.
Rien à voir avec le potentiel, les accomplissements des années antérieures, l’âge, la réputation. Seulement si j’avais à rejouer la saison 2019, qui je voudrais, en fonction du niveau de jeu qu’ils ont démontré cette saison. J’ai classé les 32 quarts ayant joué plus de 400 « snaps ». Je fait cet exercice sans accorder d’importance au passé (Brady) ou au rang de repêchage (Goff) et j’essaie d’isoler autant que possible le travail du quart vs son environnement (coach, coéquipiers, système), ce qui est une science inexacte.
Cette année, avec l’absence de Roethlisberger, Luck, Newton et Alex Smith, et le déclin plutôt rapide de Rivers et Brady et le déclin normal avec l’âge de Brees et Rodgers, le niveau de jeu général des QBs dans la ligue s’est détérioré. J’ai mis des joueurs dans mon top 10 alors que si vous m’aviez demandé à froid, j’aurais dit « 15e? ».
Je vous donne pour chacun, son classement selon Pro Football Focus, son classement selon le système de « QBR » de ESPN, et mon classement de l’an passé.
1ER GROUPE: L’ÉLITE
Le genre de QB qui rend tout le monde autour de lui meilleur, et avec qui vous avez toujours une chance. Il n’y en a que 4 dignes de cette mention cette saison
1. Russell Wilson, Sea (1er selon PFF, 5e en QBR, 5e l’an dernier)
Il a traîné son équipe sur son dos toute la saison. Pour des raisons de principes on s’obstine à attendre qu’ils soient en train de perdre le match avant de lui remettre les clés et qu’il fasse des miracles. On le place constamment en situation en 3e et long après deux courses prévisibles qui ne gagnent rien. Ce premier rang vient donc de la réponse à la question: si, à n’importe quel moment durant la saison, vous auriez eu à choisir un quart pour gagner un match, vous auriez pris lequel? Le plan de match des Hawks était “soyons mauvais pendant 3 quarts et Russell va faire des miracles quand on aura plus le choix que de le laisser jouer au 4e quart. Pourquoi ne pas le laisser jouer tout le match?
Statistique à l’appui:
The #Seahawks sure spent a lot of time losing this year, except for plays occurring in the 4th quarter. Wonder why? ? pic.twitter.com/yueFvrHr2q
— Pat Thorman (@Pat_Thorman) January 13, 2020
2. Lamar Jackson, Balt (4e selon PFF, 1er en QBR, 30e l’an dernier)
Sa progression comme passeur entre les deux saisons est remarquable. Il lui reste encore des choses à améliorer mais il devenu assez bon pour forcer les adversaires à défendre le « dropback pass », ce qui rend ses jambes exponentiellement plus dangereuses. Même si Wilson est mon choix du meilleur quart, Jackson est quand même seulement le 2e MVP unanime de l’histoire après Tom Brady en 2010!
3. Patrick Mahomes, KC (5e selon PFF, 2e selon QBR, 1er l’an dernier)
Aurait été un candidat au 1er rang s’il avait joué en santé toute la saison mais les matches où il devait composer avec une cheville et un genou blessé et qu’il ne pouvait pas exploiter sa mobilité, il a été plutôt moyen. Il est entouré du meilleur groupe de receveurs de la ligue et d’un coach qui le place en situation pour réussir aussi. Je ne lui enlève rien, c’est un quart exceptionnel, mais pour cette saison, dans son ensemble, on doit reconnaître que les 2 autres ont été meilleurs.
Statistique à l’appui: Mahomes a été le meilleur QB de la ligue contre Cover 3 ET contre cover 4 cette saison
The 49ers use Cover 3 or Cover 4 on 77% of early down drop backs.
How does Mahomes do against Cover 3? How about Cover 4?
How about #1 and #1
Read all about Mahomes vs the 49ers zone defense:https://t.co/cHeyX1m0FZ via @DanPizzuta pic.twitter.com/CBoWvrGGVJ
— Warren Sharp (@SharpFootball) January 30, 2020
4. DeShaun Watson, Hou (9e selon PFF, 7e en QBR, 11e l’an dernier)
Un autre qui doit composer avec un coach qui ne lui donne pas les ressources pour réussir. Son manque de constance le garde en dehors du top 3, mais après hésitation, je l’ai laissé dans le groupe d’élite parce qu’il a sa photo en dessous de la définition de « avec lui, vous avez toujours une chance », comme on l’a vu en séries contre les Bills, où il a gagné le match à lui seul,
DESHAUN WATSON IS A MAGICIAN.
(via @NFL)pic.twitter.com/SRhx2MykCQ
— Bleacher Report (@BleacherReport) January 5, 2020
et sur ce jeu spectaculaire contre les Raiders:
Deshaun Watson took a foot directly to the face and threw a touchdown with one eye.
Built different. (via @NFLFilms)pic.twitter.com/XNB7AfeTSv
— Bleacher Report (@BleacherReport) October 28, 2019
2E GROUPE: LES BONS
Ces gars-là peuvent gagner ou produire à haut niveau s’ils ont un minimum de soutien, et vont garder votre équipe compétitive sauf si tout s’écroule autour d’eux
5. Aaron Rodgers, GB (6e, 21e, 6e)
La 2e saison de suite qu’il est le premier du 2e groupe. Son niveau de jeu a baissé. Il hésite encore à dégainer certaines passes qui sont ouvertes et devient conservateur. Il a limité cette année son improvisation et s’est mis à utiliser ses RBs comme receveurs plus souvent, ce qui sont de bonnes choses. Force est d’avouer aussi que son groupe de receveurs est très lent et créé peu de séparation. Et quand ça compte, je pense aux 3e essais contre Seattle ou à ces jeux extraordinaires face aux Chiefs et aux Eagles, il est encore capable de sortir un lapin de son chapeau.
Une ambiance complètement craquée au #arrowhead stadium hier soir, sur ce jeu spectaculaire de @AaronRodgers12
Les fans des #ChiefsKingdom
et des #GoPackGo faisaient baucoup, beaucoup de bruit!
Récit complet à venir sur @leblitznfl pic.twitter.com/Pef1N4Co75— MaraudeurNFL (@MaraudeurNFL) October 28, 2019
6. Drew Brees (2e, 3e, 3e)
Nous avons malheureusement vu les meilleures années de oncle Drew. Il est un peu restreint par son bras et par son équilibre qui en a perdu un peu. On a aussi vu qu’avec un seul receveur (Thomas) et un Kamara limité, donc un entourage inférieur, il ne réussit plus à faire de miracles. Mais il a encore toute sa tête et n’a pas son égal pour mettre la balle dans le pied carré nécessaire sur 3e et 6.
Les statistiques: Brees est bien seul aux extrêmes de trois graphiques dans l’excellent “QB annual” de ProfootballFocus: de loin le plus haut % de complétion ajusté (ils enlèvent les passes échappées, les spikes et les débarrassés du ballon), de loin le plus court temps moyen avant de lancer le ballon, et de loin le plus précis.
7. Dak Prescott, Dal (10e, 4e, 14e)
Je n’ai jamais été un grand fan de Prescott mais je trouve qu’il progresse comme passeur, et que s’il était mieux utilisé il paraîtrait mieux. Il ne sera jamais un grand passeur d’anticipation et c’est ce qui limite son plafond. Plus souvent cette année on lui a laissé la chance de prendre le match en mains et il s’est bien débrouillé en général.
Selon PFF, il a ete le 3e meilleur QB de la ligue sur les passes de 20 verges et plus, une conséquence directe du fait qu’il avait, pour la 1ere fois de sa carrière, deux WR de calibre.
8. Matthew Stafford, Det (8e, 6e, 13e)
Il est peut-être propulsé vers le haut par les absences, donc un peu par défaut. Également, il a toujours été inconstant, donc sa saison écourtée l’a peut-être sauvé de sa periode creuse. Mais force est d’admettre que les Lions sont passés d’une fiche de 3-4-1 avec lui (avec des défaites très serrées contre KC et GB) à 0-8 sans lui. En début de saison il était précis, efficace sur les longues passes et quand ça comptait.
Matthew Stafford has already completed both deep attempts tonight in the first quarter (66 yards to Golladay & 58 yards to Hall).
Entering tonight, Stafford throws the highest deep pass pct in the NFL (19%) in his first season under OC Darrell Bevell.#DETvsGB | #OnePride pic.twitter.com/jkcDYhxjs1
— Next Gen Stats (@NextGenStats) October 15, 2019
This chart shows the number of 15+ air yard throws relevant quarterbacks have made this year, the percent of throws that've traveled that far, their completion rate on those throws, and the number of TDs and INTs on them. pic.twitter.com/il5dP1jjGb
— JJ Zachariason (@LateRoundQB) December 10, 2019
3E GROUPE: LES PARTANTS
Cette liste contient quatre types de QBs, tous dignes d’un rôle de partant dans la ligue, mais à qui il manque quelque chose
Ceux qui sont assez bons pour être des partants fiables, mais le genre de quart qui ne pourra mener son équipe aux grands honneurs seulement si le reste de l’équipe est élite (Cousins, Goff).
Ceux que l’équipe penserait peut-être à le remplacer mais sait qu’elle pourra difficilement le faire (Derek Carr).
Des jeunes qui aspirent à la catégorie supérieure (Carson Wentz).
Des vétérans qui ne sont pas assez constants pour être dans le groupe supérieur (Jameis Winston) ou qui sont en perte de vitesse (Brady, Rivers).
Je commence avec trois gars qui ont gagné leur part de matches et qui ont été productifs presque comme des quarts élites, mais qui étaient tous trois des wagons à leur offensive au lieu d’en être-là locomotive.
9. Jimmy Garoppolo, SF (13e, 12e, non classé)
Sa fiche est excellente. Son équipe a aspiré aux grands honneurs.
Jimmy Garoppolo was the only QB in the NFL to finish in the top 5 in Pass TD, Comp pct and Yds per attempt during the reg. season.
Yes, he threw 8 passes in the NFC Championship, but he's more than a game manager.
— Evan Kaplan (@EpKap) January 21, 2020
Mais on garde tous une petite gêne car son coach le place tellement en position facile pour réussir, avec des receveurs grands ouverts, une attaque au sol performante, une trop grande proportion de ses verges obtenues par les receveurs après le catch, et plusieurs interceptions qui donnent envie de se taper dans le front. J’ai beaucoup hésité où le placer, dans cette liste et si au #9, dans quel groupe. Malgré une production TD/verges comparable à celle de Rodgers, il l’a accompli avec plus d’interceptions et un bien meilleur groupe de soutien. Je penche donc du côté d’un groupe inférieur, et ce n’est pas son Super Bowl plus que moyen qui m’a fait changer d’idée.
10. Kirk Cousins ( 7e, 13e, 16)
Lui qui définissait le 16e rang année après année, le voilà qui grimpe, aidé par des absents et des déclins, mais il a quand même joué sa meilleure saison en carrière. Il a eu une excellente séquence en milieu de saison, qu’il n’a pas réussi à maintenir avec Adam Thielen blessé et des gars qui auraient de la difficulté à se tailler un poste de 5e receveur ailleurs sur le terrain comme #2. Je retiens ses deux grosses passes en OT contre les Saints, et j’essaie d’oublier quelques performances désolantes (contre les Packers en décembre), je me pince le nez et je lui fait une place dans mon top10. Je doute que ça se reproduise par contre.
La statistique: Cousins a été grandement aidé par la menace de l’attaque au sol des Vikings, et par le fait que le coaching a bien utilisé ses meilleures aptitudes, comme le play-action. Même s’il n’est pas le plus mobile, il est excellent sur les bootlegs. Ce n’était pas aussi flagrant à chaque semaine mais regardez-moi cette stat:
Kirk Cousins finished 14/16 for 127 yards & TD on play action in the @Vikings win, tied for the most completions on play action by any QB in a game over the last 4 seasons.
The Vikings called a run play OR play action on 79% of offensive plays.#DETvsMIN | #Skol pic.twitter.com/lqhGBC0Gq1
— Next Gen Stats (@NextGenStats) December 8, 2019
11. Ryan Tannehill, Ten (2e, 10e, 32e)
Quelle surprise! Est-ce le fait d’être libéré de Adam Gase? Est-ce le fait de n’avoir qu’à remettre le ballon à Henry? Je refuse cette 2e école de pensée. Premièrement Mariota n’avait qu’à le faire aussi et il est indéniable qu’ils ont été meilleurs, toutes choses étant égales par ailleurs, après le changement de QB. Ensuite, avant les séries, on a vu Tannehill aller « gagner » certains matches avec des passes précises au moment opportun. N’oublions pas les grosses performances de A.J. Brown en 2e moitié de saison.
Here is every 25+ yard reception by #Titans rookie WR A.J. Brown: pic.twitter.com/3NeAEy0Hmj
— Marcus Mosher (@Marcus_Mosher) January 6, 2020
Enfin, même pour les deux victoires en séries où sa faible production en terme de verges a retenu l’attention, il a quand même fait quelques gros jeux (la passe de touché à Jonnu Smith et le play-action à Raymond contre Baltimore entres autres..), les Titans n’ont pas passé le dernier mois à cacher Tannehill ou à gagner malgré lui. Ils ont passé le dernier mois à l’utiliser pour prendre l’avance, et à ensuite utiliser Henry et la défense pour protéger l’avance.
12. Tom Brady, NE (12e, 17e, 3e)
Father time is undefeated. Ou presque. Brady a connu une saison difficile à partir du moment où les Pats se sont mis à jouer contre vraies équipes. Mais son entourage était le plus faible de sa carrière, à commencer par un groupe de receveurs incapables de créer de la séparation et une OL privée de son centre (Brady a toujours détesté la pression au centre) et de son LT pour une partie de l’année. Il a connu quelques matches (contre les Bills en décembre) où il avait l’air du Brady d’antan.
La statistique: selon PFF il a été le quart le plus précis de la ligue quand la couverture sur son receveur était serrée. Ce n’est pas un hasard, ses receveurs ne créaient pas beaucoup de séparation.
13. Carson Wentz, Phi (16e, 11e, 15e)
Jusqu’ici on associait Wentz à sa saison 2017 où il était le favori pour le MVP en début décembre avant de se blesser. L’histoire a démontré qu’il était aux commandes d’une machine bien rodée qui a gagné le Superbowl sans lui. Je crois que maintenant, c’est plus cette 2e moitié de saison qui le définira, traînant cette équipe en séries avec Greg Ward comme WR #1et les autres recrutés au 7/11 du coin à chaque semaine. Sa plus grande force est le gros jeu improvisé, ce qui est difficile à faire avec 3 TE sur le terrain et en l’absence d’un WR pour étirer le terrain. Il a pris sa place légitime comme leader cette saison, et ça paraissait sur le terrain en fin de saison.
La statistique: pour la 3e année consécutive, Wentz est meilleur que la moyenne de la ligue quand il est sous pression, sur 3e essai et dans la zone payante, c’est là qu’un QB gagne des matches. [source: PFF QB Annual]
14. Matt Ryan, Atl (15e, 14e, 8e)
Il est sur la pente descendante. La force du bras, ce n’est pas tout dans la NFL, mais il y a un minimum pour être fonctionnel et Ryan flirte avec le minimum de plus en plus. Et il est de loin le moins mobile à date dans cette liste si on fait exception de Brady. Il a connu quelques bons matches cette saison mais trop souvent s’est embourbé malgré son excellent groupe de receveurs. Je cote cette saison seulement, mais pour le futur je crois que ses jours dans le top 10 sont comptés.
15. Jameis Winston, TB (21e, 16e, 25e)
“No risk it, no biscuit” est l’adage de Bruce Arians et même Arians en avait visiblement marre des gaffes de Winston en fin de saison. Le genre de QB qui garde les deux équipes dans le match!!! C’est une chose d’être agressif mais il y a des moments dans le match où il faut se servir de sa tête. Je salue par contre sa résilience à livrer de la production avec Perriman en fin de saison avec l’absence de Evans et de Godwin.
16. Jared Goff, LAR (19e, 23e, 12e)
L’an dernier j’ai utilisé le terme “system QB” et c’est encore plus vrai avec une année de plus derrière la cravate, surtout une où le système est moins avant-gardiste et efficace. Il est capable de faire de beaux jeux, mais il a besoin d’aide avec des receveurs libérés par le design du jeu pour offrir assez de constance. Et quand, comme en début de saison, la OL se cherche, rien ne vas plus. En fin de saison on aurait dit qu’il avait découvert le TE et le milieu du terrain, ce qui laisse présager qu’il y a encore de l’espoir.
17. Derek Carr, Oak (11e, 9e, 21e)
Il y a une limite au nombre de “checkdowns” que je peux endurer. On a parfois l’impression qu’il s’accroche à un tracé et qu’il lance la même chose à chaque jeu. Tout ça bien confortablement installé dans la pochette:
QB Hits Allowed Through Week 16:
OAK: 50
NO: 55
BAL: 56
CLE: 63
MIN: 66
ARI: 67
KC, PIT: 71
CHI: 75
LAR: 76
DEN, SF: 78
CIN, DAL: 82
JAX: 83
GB: 85
HOU: 86
NE: 87
DET, LAC: 88
BUF: 91
IND: 93
WAS: 94
PHI: 95
TEN: 96
CAR: 97
NYJ: 107
TB: 108
SEA: 109
NYG: 111
ATL: 117
MIA: 148— Johnny Kinsley (@Brickwallblitz) December 24, 2019
Lui aussi n’est pas un gars qui lance par anticipation et, combiné avec son conservatisme inhérent, ça fait un QB très moyen, l’héritier du titre de Alex Smith comme “game manager”.
18. Philip Rivers, LAC (17e, 22e, 7e)
La chaîne semble avoir débarqué cette saison, et son style “lancer du poids” a peut-être fini par avoir raison de lui. Je me souviens en particulier de quelques fins de matches où il tentait de faire une remontée et on voyait que les défensives adverses ne respectaient pas sa capacité de lancer “downfield”. Il a encore toute sa tête pour gérer l’attaque au sol et distributeur le ballon, mais c’est une saison difficile qu’il vient de connaître. Regardez-moi ses statistiques sur les longues passes, c’est plutôt pathétique.
19. Josh Allen, Buf (27e, 24e, 31e). Dans le contexte de ce qu’on lui demande, il est presque adéquat et permet aux Bills de gagner leur part de matches. Son habileté à improviser par la course peut rendre fou à la fois le coordonnateur défensif…et son propre coordonnateur offensif! Il prends trop de chances inutiles, manque encore trop de receveurs ouverts et surtout, manque de précision sur les plus longues passes, où pourtant son bras canon devrait l’aider.
DERNIER GROUPE: LES INDIGNES
Ceux dont le niveau de jeun’a pas été à la hauteur d’un poste de partant pour que l’équipe soit en mesure d’être compétitive. Soit on parle d’un jeune QB en développement, ou c’est un QB qu’on essaie constamment de remplacer
20. Kyler Murray, Arz (26e, 15e, recrue)
Ses stats sont belles, il a quelques matches où on a senti un peu de magie, mais plusieurs autres où il avait l’air perdu et complètement dépendant de l’improvisation. Il va aussi falloir qu’il montre qu’il est capable de lire le terrain au complet, ce qui demeure un mystère aujourd’hui.
21. Baker Mayfield, Cle (18e, 19e, 10e)
J’étais tout énervé l’an dernier après qu’il ait pris en feu. La chute aura été brutale. Il hérite d’une part du blâme pour la dégringolade, une autre part revient au personnel d’entraîneur qui ont eu l’air de chercher la recette pour faire prendre le gâteau toute la saison. Mais le but ici, c’est d’évaluer la performance sur le terrain en 2019, et c’était inadéquat.
22. Sam Darnold, NYJ (29e, 25e, 22e)
Ces deux-là seront peut-être, comme Winston et Mariota l’ont longtemps été, interchangeables dans mon classement. L’an dernier, on voyait que Mayfield, 2 ans plus vieux, était plus avancé, mais il a régressé et Darnold lui, a offert quelques belles performances (malheureusement souvent contre de mauvaises équipes).
23. Jacoby Brissett, Ind (20e, 23e, non classé)
Andrew Luck avait sa place dans le haut de ma liste année après année, donc la chute est difficile pour les Colts. Oui, Brissett a dû composer avec un groupe de receveurs amochés (Zach Pascal comme #1?) mais derrière une solide OL. Et il a aussi mis assez de “tape” disponible pour que les DC exploitent ses faiblesses, c’était plus pénible en fin de saison.
24. Daniel Jones, NYG (18e, 24e, recrue)
Eli Jr a même réussi à ce que je le classe plus haut que Eli Sr l’an dernier. Sa mobilité a injecté du dynamisme dans l’attaque des Giants. Il a montré de belles choses, en lecture notamment. Ses nombreux échappés et nombreux sacs sont le produit d’un manque de présence dans la pochette, qui coûte cher.
25. Ryan Fitzpatrick, Mia (14e, 8e, 23e)
Je suis désolé mais je ne suis pas capable de reconnaître sa performance comme au minimum adéquate, malgré la cote de pff. Le gars est capable de forcer la balle et réussir le gros jeu, mais combien de fois il prends un risque que seul le QB d’un club de 2-10 peut se permettre de prendre? Il a ressuscité les Dolphins en fin de saison mais a été atroce en septembre. Mettons qu’on oublie qui il est et son passé, on regarde cette saison et on se dit “j’ai besoin de mieux que ça pour aspirer faire les séries”.
26. Gardner Minshew, Jax (20e, 26e, recrue)
Je suis un peu biaisé car les matches où j’ai le plus vu Minshew sont ses pires. Je ne porte pas de jugement sur son potentiel, ce n’est pas le but de l’exercice. Mais cette saison, dans ce système mal adapté et avec ce personnel de soutien, il n’a pas livré la marchandise, outre que de montrer du leadership et fournir une étincelle à son équipe.
27. Andy Dalton, Cin (24e, 27e, 20e)
Il a coulé avec les Bengals. Mais force est d’avouer qu’ils ont été nettement plus mauvais sans lui, quand ils ont permis à Ryan Finlay de confirmer qu’il était loin de pouvoir être un QB partant dans la NFL. Le retour de Dalton a remis les Bengals à un niveau compétitif, démontrant qu’il a encore sa place dans cette ligue.
28. Mitch Trubisky, Chi (28e, 28e, 19e)
Quelle déception. On a vu qu’en milieu de saison Matt Nagy et Mark Helfrich ne savaient plus quoi faire pour le cacher. Ça a probablement coûté le job de ce dernier d’ailleurs. Pire QB (et de loin) en terme de précision sur les passes de 10-19 verges (là où le QB fait toute la différence) selon PFF, il a joué sa saison 2019 dans un système moderne, taillé sur mesure pour lui, entouré de joueurs compétents, et c’est ça qu’il offre comme rendement? Non, merci.
29. Dwayne Haskins, Was (22e, non classé, recrue)
J’allais lancer la serviette mais ses derniers matches ont montré une progression, il avait moins l’air d’un chevreuil sur l’autoroute. Il est aussi plus mobile qu’on nous le décrivait pendant le processus de repêchage. Mais son 2019 ne passera pas à l’histoire.
30 / 31 / 32:
Il y a 3 autres quarts qui ont atteint le minimum de 400 snaps pour être classés. Les 3 ont été tellement mauvais que je ne prends même pas la peine de les classer entre eux. Kyle Allen a gagné quelques matches mais s’est vite révélé être franchement incapable de lire une défense ou de mettre la balle à la bonne place. Ce que Mason Rudolph a confirmé, c’est qu’il ne peut pas suivre la parade dans cette ligue, même avec une excellente OL et des joueurs de soutien adéquat. Les Steelers étaient meilleurs avec Duck Hodges. Et enfin, Joe Flacco. Vous venez de lire un texte de 3500 mots, et vous voulez vraiment une analyse sur la saison de Flacco?
L’échantillon est trop petit pour Drew Lock mais j’ai aimé ce que j’ai vu. J’ai presque classé Bridgewater mais vous auriez été déçus, il aurait été dans le coin de Trubisky (oui, Dalton a été meilleur). David Blough n’a pas sa place en NFL, Delvin Hodges non plus, et Marcus Mariota aura fort à faire pour me convaincre du contraire.

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