Le nord-ouest de l’état de New York n’est pas le plus beau coin de pays aux État-Unis, mais ça a le mérite d’être assez près pour un un doublé dans un week-end sans dormir dans l’auto ni se ruiner.
Partis de Montréal tôt le samedi matin, quatre heures (sur la magnifique route des 1000 isles) plus tard nous sommes a Syracuse à midi, pour un match a 15h. Nous partons à la recherche du tailgate, qui est une grande déception. On sait que les tailgates sont plus actifs dans le sud, mais je présume qu’ils seraient pas mal moins ardents en Alabama avec un solide -6 avec des vents qui font que la canette de bière vous gèle dans les mains. Reste que même s’ils essaient de concentrer les gens au même endroit, le « quad », entre la chapelle Hendricks et la bibliothèque, ça va à 13:15 avant qu’on y voit plus d’une vingtaine de personnes…
Le « band » arrive et attire la foule. Ils sont autour de 200 et donnent un spectacle qui nous met dans l’ambiance avant de rentrer dans le stade, fort heureusement, couvert.
C’est un beau petit stade qui contient 49,000 places mais qui devait être plein à 70%. Nous sommes stratégiquement placés entre la section étudiante et le band, qui fait son possible pour mettre de l’ambiance, et c’est quand même fort agréable.
J’adore voir la passion d’un match de la NCAA, mais c’est quand on va à Syracuse (comme dans plusieurs programmes de première division mais qui ne sont pas parmi les plus intenses) qu’on voit que l’expérience extraordinaire d’un endroit comme Wisconsin, Ohio State ou Notre Dame est quand même limitée a quoi, une trentaine d’endroits? J’aurais certainement vu plus de ferveur et de fans maniaques à la Coupe Dunsmore à Québec samedi.
On a eu l’occasion de se déplacer un peu sans vraiment s’arrêter dans la ville de Syracuse, rien d’inhabituel, mais le campus est charmant.
Un mot sur le match

Le Carrier Dome
Je sais que le Carrier Dome est aussi le domicile de la réputée équipe de basket de Syracuse, on aurait dit un match de basket. Deux équipes de « air raid » qui mettent le ballon en jeu à chaque 15 ou 20 secondes, et qui sont franchement mauvaises en défensive, ça donne ceci: un score de 64-43, dans lequel les Orangemen ont eu jusqu’à 17 pts d’avance avant de s’effondrer en 2e demie, 33 premiers jeux pour chaque équipe, 1355 verges d’attaque gagnées, et un total de 188 jeux offensifs (un match de la NFL est normalement 65 par équipes donc 130). Aller se chercher une bière c’était un risque de manquer 14 points, et être distrait pour quelques secondes et vous avez peut-être manqué un jeu. Incroyable!
Direction Buffalo
Nous avons dormi entre Syracuse et Orchard Park (2:30 de route) pour être au match tôt le matin, à 9:30 la circulation est acceptable et les célèbres fans des Bills sont fidèles au poste pour un tailgate intense et avec de belles odeurs qui se dégagent. Les stationnements, autant ceux du stade que ceux des résidents du « Bills drive » (qui se font un plaisir de vous offrir un stationnement sur leur gazon pour 10$), sont remplis de groupes de fans qui font cuire toutes sortes de viandes bien arrosées. Contrairement à certains endroits comme Green Bay ou Foxboro qui sont très familial, un match des Bills c’est un party et la Labbat Blue coule à flots.
Il y a aussi possibilité d’aller gratuitement dans l’installation de pratique pour courir un 40 verges, faire un saut vertical ou en longueur, lancer des ballons dans des cibles et autes activités du genre.
Bref, soyez tôt car le tailgate et l’avant-match est une expérience.
À l’intérieur les choix alimentaires et de breuvage houblonné sont variés et on voit super bien le terrain. Quand les Bills font leur entrée sur le terrain les feux d’artifices ajoutent au survoltage de la foule.
Gros défaut, les sièges (sauf les sections dans les buts, qui sont des bancs d’aluminium) n’ont pas été conçus pour le public cible (!), je présume que certains de nos voisins n’étaient physiquement pas capables de rentrer dans les limites du siège, étroit et avec peu d’espace avant la rangée de l’avant. Ce qui explique que la plupart des gens passent le match debout. Les fans sont intenses mais polis envers les fans des Saints. Les fans des Bills sont fidèles, eux qui souffrent depuis si longtemps. On constate toujours les résultats récents d’une équipe par les jerseys que les fans portent. Si l’équipe va mal et a compté sur peu de vedettes récemment, on voit des Jim Kelly et des Bruce Smith plus que des joueurs actuels. J’ai quand même vu non pas un mais deux chandails de Trent Edwards… j’avoue ne pas comprendre!!!
Le score du match a fait en sorte qu’on a pas beaucoup eu droit à l’ambiance intense légendaire de Buffalo. On a seulement eu droit une seule fois à la chanson du « let’s go Buffalo » qui anime la foule a l’unison lorsque les Bills marquent (la 2e fois le stade était vide).
Après le match, il y avait un excellent vendeur Shwarma sur le bord du chemin, puis c’est la voiture, lent jusqu’à l’entrée sur la 90 malgré le fait que le stade s’était vidé au 3e quart, et l’autoroute est dense jusqu’à Rochester.
Un mot sur le match
Jeudi dernier, les Bills se sont fait tatouer au sol par les Jets. Les Saints ne se sont pas posés de questions, ils ont appliqué la même recette. 298 verges et 6 touchés plus tard, le match à sens unique se termine. Au 3e quart, les Saints ont pris le ballon à leur ligne de 6. 10 jeux au sol, 6:33 minutes et 94 verges plus tard, sans même lancer une seule passe, et la masculinité qui restait aux Bills est annihilée. Ils ont de sérieuses questions a se poser.
On a vu Nathan Peterman au poste de quart en fin de match, qui a bien fait mais contre les réservistes des Saints, en « prevent ». Ils vont revenir avec Tyrod Taylor mais en personne, c’est encore plus évident comme Taylor n’ose pas pousser le ballon dans de petites fenêtres et se contente toujours du « checkdown », et la foule a fait savoir son mécontentement à plusieurs occasions justement quand il lançait une passe de 4 verges à Mike Tolbert (et ses 250lbs) sur 3e et 14.
N’hésitez pas à consulter nos road trips du passé en cliquant sur la bannière ci-dessous!!!

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