Nous sommes rendus au dernier résumé des équipes 2015 avec les champions du dernier Super Bowl. Merci d’avoir lu les autres résumés et vos commentaires sont toujours les bienvenues.
Broncos de Denver
Fiche : 12-4
Statut : Champion du Super Bowl
Résumé de la saison
Peyton Manning pouvait-il clore sa carrière sur une meilleure note? La réponse est non, surtout lorsque l’on considère qu’il a sans aucun doute connu sa pire saison en carrière. N’étant plus que l’ombre de lui-même, il a cependant pu compter sur la meilleure défensive de la NFL pour amener les Broncos vers un troisième Super Bowl. Cette équipe des Broncos fut la définition même du dicton qui dit que la défensive gagne les championnats, alors que les Von Miller et compagnie ont accordé moins de 15 points par match en moyenne lors des rencontres éliminatoires.
Malgré un début difficile pour Manning, les Broncos commencèrent la saison en lion, remportant leurs sept premiers matchs. Ils subirent leur première défaite la semaine suivante à Indianapolis (le match où le brillant Aqib Talib sentit le besoin d’aller mettre son doigt dans l’œil de Dwayne Allen), avant de se faire humilier à domicile par les Chiefs, dans un horrible match de Manning où il lança quatre interceptions (contre seulement cinq passes complétées!). C’est à ce moment que Gary Kubiak fit appel à Brock Osweiler pour tenter de relancer son attaque. Sous Osweiler, les Broncos gagnèrent cinq de leurs sept derniers matchs, dont une impressionnante remontée contre les Patriots à la 12e semaine, avant de redonner le poste à Manning suivant une première demie difficile contre les Chargers lors du dernier match de la saison.
En séries, Manning n’eut qu’à connaître quelques bonnes possessions, laissant sa défensive faire le gros du travail. Premièrement contre les Steelers, alors qu’elle força l’échappée de Fitzgerald Toussaint au quatrième quart qui mena vers la poussée offensive gagnante. Ensuite, en étouffant Tom Brady lors de la finale de conférence, le rabattant au sol plus d’une vingtaine de fois. Et enfin, lors du match du Super Bowl, limitant la dynamique offensive des Panthers à dix petits points.
Ce n’est pas dans toutes les équipes qu’avec un ratio de 9 passes de touché contre 17 interceptions vous mènera à un dossier de sept victoires et deux défaites comme partant! C’est pourtant ce qui est arrivé à Peyton Manning en 2015. Étant à la fin de sa glorieuse carrière, on devrait retenir de sa dernière saison uniquement le Super Bowl qu’il a remporté, car il en a arraché sur le terrain. Sur les 13 matchs dans lesquels il a participé, seulement à trois reprises il a lancé plus de passes de touché que d’interception. Ses déboires de la saison régulière lui ont peut-être été positifs, car il fut (un peu) meilleur en séries. En fait, il a plutôt sorti le Alex Smith en lui, se contentant de gérer le match sans trop prendre de risques. Cette stratégie fut ultimement payante et lui permit d’aller chercher une deuxième bague du Super Bowl.
Quant à Osweiler, les statistiques et les prestations furent un peu meilleures. En sept départs, il a lancé dix passes de touché contre six interceptions, et a démontré un bon potentiel. Cependant, il se montrait parfois hésitant avec le ballon, et prenait un peu trop de temps avant de prendre des décisions (ce qui a mené au match de cinq sacs de Khalil Mack). D’ailleurs, sa performance douteuse lors du dernier match de la saison donna une excuse à Gary Kubiak de redonner le poste de partant à Manning.
La régression de Manning et les chiffres moyens d’Osweiler auraient pu affecter grandement leurs deux meilleurs receveurs, mais ce ne fut pas tant le cas. Demaryius Thomas peut parfois s’avérer léthargique (dans le match contre les Patriots, il attrapa un seul ballon sur les treize fois qu’il fut ciblé), mais reste toujours productif. Il échappa son lot de passes, mais à une seule reprise il amassa moins de 50 verges dans un match. En attrapant pour 1304 verges de réception, Thomas atteint le plateau de 1300 verges pour une quatrième saison consécutive. L’autre receveur de talent dans la formation, Emmanuel Sanders, s’est montré plus inconstant. Il a tout de même récolté 1135 verges de réception, mais autant il pouvait être dominant dans certains matchs (181 verges et 1 touché lors de la 13e semaine), autant il s’effaçait dans d’autres (4 matchs de moins de 30 verges). S’il y a un aspect qui fut décevant pour Thomas et Sanders, c’est le manque de finition dans la zone des buts (six touchés chacun). Le reste de l’attaque aérienne n’eût aucun impact, à l’exception des deux touchés d’Owen Daniels dans la finale d’association.
Avec la fin de saison qu’avait connue C.J. Anderson en 2014, on s’attendait à de grandes choses de sa part en 2015. Cependant, lors de ses six premiers matchs, il ne franchit pas une seule fois les 45 verges, et ne marqua aucun touché! Il se rétablit tranquillement par la suite, sans toutefois présenter des statistiques spectaculaires. C’est en séries qu’il se montra à son meilleur, étant particulièrement décisif lors du match du Super Bowl. Il partageait le champ arrière avec Ronnie Hillman, qui ne fut pas mauvais dans l’ensemble. Il connut quelques bonnes parties, mais plus la saison avançait, plus il était évident qu’Anderson avait un plus grand impact sur l’offensive des Broncos.
Les vrais héros de la saison 2015 des Broncos se trouvaient dans l’unité défensive menée par Wade Phillips. Il n’y avait simplement pas de faiblesses dans cette défensive, alors qu’ils étaient talentueux, et avaient de la profondeur à chaque niveau. Je réserve mes propos sur Von Miller dans la section Joueur par excellence, alors que lui et DeMarcus Ware formaient sans aucun doute la paire de secondeurs extérieurs la plus dangereuse de la NFL. Ils menèrent leur défensive vers le premier rang de la NFL pour les sacs du quart avec 52, avant de dominer en séries avec 8,5 sacs combinés sur les trois matchs. Ils ont pu compter sur l’aide des ailiers défensifs Derek Wolfe et Malik Jackson, qui ont été excellents à leur poste d’ailier défensif, générant une bonne pression sur les quarts (5,5 sacs chacun), tout en étant solides contre le jeu au sol.
Il n’y a pas que les secondeurs extérieurs qui ont été bons, alors que ceux intérieurs, qui sont moins connus, ont également été à la hauteur. Brandon Marshall et Danny Trevathan ont eu beaucoup de succès pour contrôler le centre de cette défensive, et bien qu’ils jouaient un peu dans l’ombre des noms plus familiers, ils n’avaient rien à se reprocher. Au niveau de la tertiaire, autant les maraudeurs que les demis de coin ont brillé. Le demi de coin Chris Harris fut le meilleur du groupe, étant excellent dans tous les matchs où il n’avait pas à surveiller Antonio Brown. Enfin, il est à noter qu’en plus d’avoir été une force tout au long de la saison, presque tous les joueurs de l’unité défensive sont restés en santé.
Joueur par excellence : Von Miller
Le joueur par excellence du dernier Super Bowl fut également dominant durant la saison régulière. Les 11 sacs qu’il a accumulés ne lui rendent pas justice, alors qu’il mit une pression constante sur les quarts-arrière adverses, du premier au dernier match. Il a attendu d’avoir la plus grande visibilité possible pour connaître son meilleur match, alors qu’il se moqua constamment du bloqueur Mike Remmers, d’abord pour donner le ton au match en provoquant l’échappé qui donna le premier touché à son équipe, puis en provoquant un second échappé en fin de match, minant les chances des Panthers de soulever le trophée Vince Lombardi. Miller est devenu exactement ce que les Broncos souhaitaient lorsqu’ils l’ont repêché au deuxième rang de l’encan 2011, et à 27 ans, il a encore plusieurs bonnes années devant lui.
Regard sur 2016
Aucune équipe ne verra plus d’opposition de la part de leurs adversaires que les Broncos en 2016. C’est ce qui arrive lorsqu’on est champion défendant, alors qu’on devient une sorte de mesure pour les équipes adverses à savoir si l’on peut compétitionner contre les meilleurs. Bien entendu, l’édition 2016 des Broncos sera un peu différente de celle qui a gagné le Super Bowl, en commençant par la position la plus importante. Peyton Manning est parti à la retraite, mais ce n’est pas bien grave parce que son niveau de jeu n’était plus présent. Par contre, les Broncos n’ont pas réussi à retenir son substitut, Brock Osweiler, qui a préféré rejoindre les Texans. C’est ainsi que l’équipe devra probablement se fier à Mark Sanchez pour défendre son titre. Pas l’idéal, disons! Néanmoins, je ne pense pas que ce soit si dramatique, alors que Sanchez est un peu meilleur que sa réputation laisse entendre. Il a déjà connu des succès derrière une excellente défensive, et celle des Broncos, malgré de petits changements, devrait une fois de plus être dominante.
Ces petits changements sont les départs de Danny Trevathan et Malik Jackson, perdus sur le marché des joueurs autonomes. Les deux vont manquer aux Broncos, mais ce n’est pas comme s’ils laissaient un trou béant. À leurs positions, les Broncos possèdent encore un joueur, soit aussi bon, soit meilleur (en Derek Wolfe et Brandon Marshall). On devrait voir l’unité continuer de terroriser les quarts-arrière adverses, et garder le pointage bas, et à moins d’un écroulement de Sanchez ou d’une série de blessures, on devrait revoir les Broncos jouer du football au mois de janvier prochain!
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