Nous continuons à profiter de la saison morte pour vous présenter le résumé de la saison 2015 de chacune des équipes de la NFL. Nous poursuivons avec les Cardinals et vos commentaires sont les bienvenus! En passant, il ne reste que 3 résumés…
Cardinals de l’Arizona
Fiche : 13-3
Statut : Éliminé en finale d’association par les Panthers
Résumé de la saison
Les Cards ont montré du progrès chaque année depuis que Bruce Arians a pris les rênes de cette équipe, et l’année 2015 fut celle qui aura cimenté son statut comme étant un sérieux prétendant au Super Bowl. Derrière les solides performances en saison régulière de leur quart-arrière Carson Palmer, les Cards ont ravi le titre de la division Ouest de la NFC aux Seahawks de manière convaincante. Cependant, cette saison de rêve fut aigrie par un trio de performances douteuses pour clore la saison, dont le crescendo fut un résultat embarrassant, à un match d’accéder à l’ultime rencontre.
Les Cards n’ont pas perdu souvent en 2015, et la plupart de leurs victoires étaient plus que convaincantes. Ils ont commencé l’année en remportant leurs trois premières rencontres par une moyenne de 25,6 points. Ils connurent une séquence un peu plus difficile par la suite, perdant deux des trois matchs suivants. Ils furent victimes des débuts fracassants de Todd Gurley pour la première, et perdirent de manière incompréhensible contre les Steelers de Landry Jones dans la deuxième. Après cette dernière défaite, ils battirent les Ravens dans ce qui allait être leur première victoire d’une série de neuf consécutives. Ils obtinrent entre autres de solides victoires contre les Seahawks et les Bengals, et conclurent cette séquence avec une correction sur les Packers. Si tout allait bien à ce moment, ils donnèrent de sérieux doutes à leurs partisans lors du dernier match de la saison, en se faisant humilier par les Seahawks à domicile. Profitant d’une semaine de congé avant d’amorcer les séries, ils ont battu de justesse les Packers en demi-finale d’association dans un drôle de match où Carson Palmer montra des signes de fatigue. Lors de la finale d’association, Palmer montra bien plus que des signes de fatigue et son équipe s’écrasa en Caroline par la marque de 49 à 15.
Lorsqu’on évalue les performances d’un athlète, on a tendance à uniquement regarder ses résultats lors des matchs éliminatoires. C’est ainsi qu’on gardera un goût amer de la saison de Carson Palmer en 2015, et ce, malgré qu’il fut excellent (profootballfocus l’avait d’ailleurs nommé joueur par excellence dans la NFL). C’est sans compter qu’il revenait au jeu après s’être déchiré un ligament dans le genou lors de la saison 2014, et qu’il n’avait jamais été un modèle de durabilité. Néanmoins, Palmer a traversé la saison 2015 sans se blesser, et ce, malgré une ligne à l’attaque assez ordinaire. Sa prise de décision rapide et son intelligence lui ont permis d’éviter de se faire frapper souvent (il n’a subi que 25 sacs). En restant en santé pendant toute la saison, cela lui permit de connaître sa meilleure campagne en carrière, obtenant des sommets pour les verges par la passe (4671) et les touchés (35), tout en lançant pour le plus bas nombre d’interceptions pour une saison complète (11). Il fut particulièrement efficace pour attaquer les zones profondes, profitant d’une belle profondeur chez les receveurs de passes.
Parlant de ce groupe, il fut mené par le vétéran Larry Fitzgerald, qui relança sa carrière après une saison difficile. Il obtint le plateau des 1000 verges pour la première fois en quatre ans, et retrouva la passion qui faisait de lui un receveur tellement dangereux. Il ralentit un peu vers la fin de saison, mais connut un match sensationnel contre les Packers en séries. Fitzgerald était bien entouré, alors que John Brown et Michael Floyd connurent de bonnes saisons également. À sa deuxième année, Brown montra une belle progression et atteint lui aussi le plateau des 1000 verges. Floyd, lui, incapable de jouer trois matchs sans se blesser, a pourtant connu ses meilleurs moments en carrière en 2015. À partir de la huitième semaine, il connut une séquence de sept matchs dans lesquels il atteint les 100 verges à cinq reprises. Personne à Seattle n’était capable de l’arrêter lors de la neuvième semaine, avant que lui-même se blesse aux ischio-jambiers. À l’exception d’un touché occasionnel à l’un des trois ailiers rapprochés de l’équipe, ceux-ci ne furent pas tellement impliqués dans l’attaque aérienne.
C’est plutôt un porteur de ballon recrue du nom de David Johnson qui était la cible préférée de Palmer après le trio Fitzgerald-Brown-Floyd. Johnson ne fut partant que pour cinq matchs à partir de la douzième semaine, mais eut une influence sur l’offensive des Cards pendant toute la saison. Il marqua huit de ses 13 touchés avant cette douzième semaine, et parfois dans des rôles bien limités, profitant de chaque opportunité pour impressionner ses patrons. Il était souvent le dépanneur de Carson Palmer sur le jeu aérien, mais s’avéra plus qu’un simple porteur de troisième essai, alors qu’il montra de belles qualités comme coureurs (parlez-en aux Eagles!). Si l’on a attendu autant de temps avant de le mettre de l’avant, c’est parce un autre Johnson, Chris, avait le poste de partant en main. Un peu frustré par les blessures d’Andre Ellington et David Johnson au camp d’entrainement, les Cards ont embauché le vétéran Chris Johnson durant le camp, et celui-ci fit un bon travail avant de se fracturer le tibia à la onzième semaine. Pour ce qui est d’Ellington, il s’est avéré explosif par moments, mais était incapable de rester en santé.
On s’inquiétait un peu pour le sort de l’unité défensive des Cardinals après le départ du coordonnateur Todd Bowles. Eh bien ces inquiétudes se sont rapidement dissipées, alors que l’unité fut solide pendant la majorité de la saison. Évidemment, cela aida que l’équipe avait un bon personnel en place. L’équipe comptait sur quatre maraudeurs de talent, tellement qu’ils furent dispersés à différentes positions. Le plus talentueux, Tyrann Mathieu, connut une excellente saison sur tous les aspects et à toutes les positions. Officiellement un maraudeur, il fut souvent assigné en tant que demi de coin contre les receveurs rapprochés. Il était un candidat légitime au joueur défensif de l’année avant de se déchirer un ligament dans le genou lors de la 15e semaine, et son absence se fit sentir en séries. Le dur cogneur Deone Bucannon est un hybride maraudeur-secondeur, qui évolua plus souvent comme secondeur en 2015. Enfin, Rashad Johnson et Tony Jefferson connurent une bonne saison, sans plus. Ce qui aide beaucoup les maraudeurs, c’est un demi de coin élite qui n’a pas besoin de soutien, et les Cards en possèdent un en Patrick Peterson. Après une saison 2014 difficile, Peterson s’est très bien repris en 2015, atteignant finalement son plein potentiel. Enfin, l’autre joueur qui eut un fort impact sur cette unité est le joueur de ligne Calais Campbell, qui malgré son plus faible total de sacs depuis son année recrue, fut une fois de plus une force dans les tranchées.
Joueur par excellence : Carson Palmer
Pour bien comprendre toute l’importance que Palmer a eu sur son équipe, on a qu’à regarder comment les Cards se débrouillaient avant son arrivée. Étant fatigués des John Skelton, Kevin Kolb, Derek Anderson, Max Hall et Ryan Lindley de ce monde, les Cards ont acquis Palmer à Oakland avec un choix de septième ronde en échange d’un choix de sixième ronde (vous avez bien lui)! Depuis, Palmer a obtenu une fiche de 29 victoires contre neuf défaites en tant que partant de l’équipe de l’Arizona, et a amené une stabilité à la position la plus importante au football, qui était absente depuis le départ de Kurt Warner. Il s’est montré particulièrement incisif au retour de la semaine de congé, alors qu’il mena son offensive au quatrième quart lors des semaines 10 et 11 pour aller chercher la victoire. Si ses performances en séries ont été plus que douteuses, il faut dire qu’il n’y avait pas participé depuis 2009, et qu’il jouait avec un doigt disloqué. Bon, ce n’est pas un doigt disloqué qui fait lancer une interception en double couverture, mais on lui donnera le bénéfice du doute.
Regard sur 2016
Les Cardinals ont tous les éléments en place pour espérer une participation au prochain Super Bowl. Ils n’ont pratiquement pas perdu de joueur, et ont fait de solides acquisitions en Chandler Jones, Evan Mathis et Tyvon Branch. Il est clair qu’on joue le tout pour le tout en Arizona, alors qu’à 36 ans, Carson Palmer s’approche tranquillement de sa retraite. Bien entouré, tout indique qu’il devrait répéter ses succès de 2015, en espérant qu’il évite les blessures. Avec une première année dans le corps, David Johnson pourrait bien atteindre le statut de vedette lors de la prochaine saison, lui qui représente le modèle idéal du porteur de ballon en 2016. On a tout de même rapatrié Chris Johnson, ce qui n’est pas une mauvaise idée en connaissant les risques de blessure à ce poste. Les Cards ont également repêché un joueur de talent en fin de première ronde en Robert Nkemdiche, qui pourrait être un vol. Bref, on est en droit d’être optimiste en Arizona, alors que selon moi, l’équipe part favorite pour le prochain titre!
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