Deux autres gros matches ce dimanche, NE @ GB et Den @ KC. Mais avant d’embarquer dans l’analyse de ces duels, un petit mot sur le match de lundi soir. Tout indique une défaite cuisante pour les Jets (qui vont nulle part) face à des Dolphins qui jouent très bien depuis plusieurs semaines. Comme dirait coach Corso : « not so fast ». Tout peut arriver dans ce match, mais je ne serais pas surpris de voir les Jets sortir une grosse performance pour leur coach. Un genre de dernièr hommage, sous les réflecteurs du Monday Night Football, pour ce Rex Ryan fort populaire auprès de ses joueurs qui savent fort bien qu’il se fera virer bientôt. Lui même a assez de fierté pour avoir mis les bouchées doubles cette semaine et l’audace de prendre des chances, avec des jeux truqués et autres approches risquées.
Maintenant, nos deux duels :
Patriots / Packers
Quand les Patriots ont le ballon :
C’est la grande question. Les Pats ajustent leur style offensif de semaine en semaine, selon l’adversaire. On a vu le modèle très ouvert, avec plusieurs petits receveurs (Amendola et Edelman) à l’intérieur, et Shane Vereen comme principal joueur au champ arrière. On a vu le modèle « ground and pound » contre les Colts il y a deux semaines avec Jonas Gray. La semaine passée, c’était le modèle 2 TE hybride avec Tim Wright comme receveur détaché intérieur, et LeGarrette Blount dans le champ arrière. Évidemment, dans tous ces modèles, on utilise la grande polyvalence de Rob Gronkowski, à la fois un bloqueur dominant au point d’attaque et un receveur difficile à couvrir.
Face aux Packers? J’ai hâte de voir la décision de Darth Hoodie et compagnie. Les hommes de Dom Capers sont susceptibles au jeu au sol physique en plein cœur. Le modèle « ground and pound » est intéressant à cet effet, pour à la fois profiter de cette faiblesse et aussi pour raccourcir le match et garder Aaron Rodgers sur les lignes de côté.
Inversement, la défensive contre la passe mise beaucoup sur la déception pour confondre les quarts adverses. Quand on regarde la liste des quarts affrontés par les Packers depuis 2 mois (Christian Ponder, Matthew Stafford, Ryan Tannehill, Mark Sanchez, Jay Cutler, Teddy Bridgewater), on ne voit personne qui arrive à la cheville de Tom Brady en terme de lecture du jeu. Les duels individuels à surveiller et qui sont en faveur des Pats sont ceux de Gronk et de Shane Vereen, deux joueurs hybrides, face à A.J. Hawk, Clay Matthews et même les différents S utilisés ne sont pas les plus fiables. De l’autre côté, même si Tramon Williams connaît une saison difficile, lui et ses collègues Sam Shields et Casey Heyward ne sont pas déclassés par le groupe de WR des Pats. J’espère quand même qu’on verra Matthews face à Gronkowski, juste pour le spectacle. Deux athlètes exceptionnels qui ont une passion pour le football mais aussi un certain sens du spectacle!
Quand les Packers ont le ballon :
Ils ont été absolument incroyables à la maison cette année, marquant dans une demie les points que plusieurs équipes souhaiteraient marquer dans un match. Les Pats ont l’habitude de sortir du match LA chose que l’autre équipe fait le mieux, au risque de se faire battre par autre chose. Mais du côté des Packers, il y a 2 receveurs #1. Peu d’équipes sont capables de tenir en laisse à la fois Jody Nelson et Randall Cobb, et ceux qui essaient de le faire en y commettant plus de joueurs dans la tertiaire ne peuvent plus blitzer ou contrôler Eddie Lacy. Les stratégies des dernières semaines des Pats nous donnent un indice : contre les Colts, Darrelle Revis avait Reggie Wayne un-contre-un et Kyle Arrington, un petit CB agile, était face à T.Y. Hilton avec toujours de l’aide d’un S, pendant que Brandon Browner était responsable du 3e receveur, souvent Hakeem Nicks. Cette stratégie pose un certain risque face aux Packers, si on remplace Hilton par Cobb, ça se tient mais Nelson est pas mal plus difficile à contenir un-contre-un que Wayne, même par un Revis.
La semaine passée, les Pats ont plutôt choisi d’opposer Brandon Browner à Megatron (deux joueurs de fort gabarit) avec de l’aide, pendant que Revis était encore affecté au receveur #2, Golden Tate. L’autre variable est que Rodgers est absolument dominant contre la défensive homme-à-homme, la principale strtégie des Pats cette année. Oui, les Pats sont passés maîtres dans l’art de s’approcher de la frontière de l’accrochage sans se faire pénaliser, ce qui va nuire au « timing » de Rodgers avec ses receveurs. Mais quand il fait face à du homme-à-homme, si la pression de la première ligne ne se rend pas immédiatement, Rodgers aura pleinement le loisir de gagner du temps avec ses jambes ou simplement de courir pendant que les joueurs défensifs ont le dos tourné. Notons cette semaine par contre l’état de santé incertain de Davante Adams ne joue pas en faveur des Packers, car les Pats tenter de limiter les ballons à Cobb et Nelson et vont forcer pour que le ballon soit dirigé vers lui. Athlétiquement, Jarred Boykin est une coche en dessous de Adams.
Broncos / Chiefs
Quand les Chiefs ont le ballon :
Prenez un café, allez coucher vos enfants, vous chercher une autre bière ou validez le pointage de votre « fantasy » de la journée, car c’est pas l’attaque des Chiefs qui va vous garder réveillés. Les Broncos ont leur part de problèmes en défense depuis quelques semaines, mais s’ils se concentrent sur Jamaal Charles, ils devraient être capables de le garder honnête. Aquib Talib, s’il est en santé, est capable de sortir Dwayne Bowe du match, laissant Charles et Travis Kelce comme les seuls menaces réelles. Bref, il va falloir un gros jeu des unités spéciales ou jeu surprise (DeAnthony Thomas sur un reverse) pour que les Chiefs suivent le rythme.
Quand les Broncos ont le ballon :
Les blessures auront un gros impact sur ce duel. L’absence de Eric Berry ferait pas mal plus mal si Julius Thomas était présent (sa disponibilité est incertaine). Chose certaine, l’absence de Berry va limiter beaucoup ce que les Chiefs peuvent faire en défense, eux qui seront nettement dépassés par le groupe de receveurs des Broncos, via D.Thomas, Sanders et même Wes Welker, malgré qu’on sent que son rôle est graduellement réduit de semaine en semaine. Je trouve dommage que quand les blessures aux TE se présentent, les Broncos se tournent toujours vers Jacob Tamme plutôt que Virgil Green (comme TE) et vers Andre Caldwell plutôt que vers Cody Latimer (comme WR). C’est probablement une question de fiabilité et d’aptitudes mentales.
Reste à voir si les Broncos vont encore tenter de courir autant, et seront capables d’être aussi patients que la semaine dernière face aux Dolphins. Et si l’intérieur de leur OL peut contenir Dontari Poe.
