Cette semaine, 4 gros matches, et deux d’entre eux ont lieu ce jeudi. Alors, pour les canadiens, sauvez-vous du bureau de bonne heure, et pour nos lecteurs français, et bien préparez-vous à ne pas rentrer au travail vendredi matin!
Eagles @ Cowboys
J’ai peur de vous annoncer que ce sont deux équipes sur évaluées. Mais compte tenu du classement, il faut prendre ce match au sérieux. Normalement l’équipe sur la route est désavantagée le jeudi, mais les Cowboys ont joué dimanche soir sur la route et sont rentrés à la maison dans la nuit de lundi matin. Et est-ce que la foule sera bruyante, ou est-ce qu’il y aura encore 30-40% de la foule du Jerrydome constituée de partisans de l’équipe visiteuse, surtout que les fans des Eagles sont réputés bien voyager?
Quand les Eagles ont le ballon :
La DL des Cowboys est disciplinée et bien coachée. Mais elle manque drastiquement d’aptitudes athlétique brute, sauf l’ajout récent de Demarcus Lawrence, qui peut enfin contribuer après s’être remis d’une vilaine blessure. La OL des Eagles a été un probleme toute la saison avec de nombreuses blessures. Si les ouvertures sont là au premier niveau, attendez-vous à voir LeSean McCoy et Darren Sproles manger les LB’s des Cowboys tout rond, personne dans ce groupe n’a la vitesse et l’agileté pour les suivre.
S’ils veulent éviter ça, les Cowboys vont devoir commettre un 8e joueur dans la boîte, ce qui est plutôt risqué quand votre CB qui affrontera le meilleur WR des Eagles, Jeremy Maclin, est « the CB formerly known as Brandon Carr ». Je ne sais pas ce que Carr a mangé, mais il se fait virer de bord comme un tourniquet de IGA la veille du Superbowl.
On a aussi vu Mark Sanchez offrir des performances inégales. Ce que je retiens, c’est qu’il a bien paru contre les Panthers et les Titans, deux défensivees qui se cherchent, mais a eu l’air vraiment mêlé face aux Packers, qui n’ont rien d’une superpuissance défensive mais qui se débrouillent et surtout, qui sont habiles à mélanger les quarts adverses. Défensivement, les Cowboys ne font rien de trop compliqué, donc la partie mentale sera plus facile pour lui que face à Dom Capers et Ray Horton ces 2 dernières semaines. Mais, jusqu’à preuve du contraire, Mark Sanchez, c’est Mark Sanchez…
Quand les Cowboys ont le ballon :
L’attaque des Cowboys passe par leur OL et par les brèches qu’elle ouvre pour Demarco Murray. Mais je pense que cette semaine, le duel entre Dez Bryant et les pauvres CB’s extérieurs des Eagles sera trop tentant pour Scott Linehan et compagnie, surtout que les Eagles se débrouillent bien face à l’attaque au sol. Ils ont dû voir Jordy Nelson et Randall Cobb s’amuser il y a deux semaines…Les deux CB’s, Cary Williams et surtout Bradley Fletcher, se sont fait dominer par les Packers, et par bien d’autres moins talentueux que Dez. Alors attendez-vous à voir Romo attaquer, attaquer, et ce sur les flancs, à Dez et aussi àTerrence Williams (s’il est en santé). Le centre du terrain, par contre, est l’affaire de Brandon Boykin, qui lui excelle (a tenu Kendall Wright au silence la semaine passée), donc moins d’action dans le « slot » est à prévoir, aussi bien laisser Dez à l’extérieur.
Seahawks @ 49ers
Peut-être la rivalité la plus intense de la ligue avec un match qui fera très très mal aux chances du perdant de se retrouver en séries.
Quand les Seahawks ont le ballon :
L’attaque aérienne des Seahawks est en complète remise en question. La seule chose, qui marche, c’est l’improvisation et le « play-action », et ça devient impossible, à moyen terme, de baser une attaque aérienne sur ces deux composantes. Il va falloir qu’ils se trouvent une identité et des jeux de base. Au sol, ça va mieux mais l’état de santé de Marshawn Lynch inquiète, surtout que les entraîneurs n’ont pas l’air de faire cnfiance à Christine Michael (peut-être qu’il faudrait qu’il change de prénom, ça ferait plus viril). Les 49ers par contre ont été plus vulnérables qu’à l’habitude contre l’attaque au sol et c’est sans contredit comme ça que les Hawks vont tenter de controller le match. Un élément à surveiller, l’an passé les 49ers utilisaient souvent Patrick Willis ou Navarro Bowman comme espion pour rester sur Russell Wilson, eux qui ont la vitesse pour le faire. Je doute que Chris Borland, qui performe très bien en remplacement de ces deux vedettes, ait la vitesse de pointe pour suivre celui qui a été son co-équipier le temps d’une saison au Wisconsin.
Quand les 49ers ont le ballon :
Comme bien d’autres, mais c’est particulièrement vrai pour les 49ers, ils ont vraiment eu de la difficulté à lancer le ballon lors des derniers affrontements contre les Seahawks. Pourquoi? Peut-être parce qu’ils ont de gros receveurs physiques, ce qui joue en faveur des Seahawks, qui ont en retour de gros CB’s physiques pour se mettre dans leur chemin. Si j’ai à m’attaquer à Sherman, Maxwell, Chancellor et compagnie, j’aime mieux le faire avec de petits receveurs hyper-rapides à la T.Y. Hilton. La semine passée, on a vu les Cards lancer plus à John Brown (5’11 », 180lbs) qu’à Michael Floyd ( 6’2 » 220 lbs), probablement parce que Brown avait plus de facilité à se démarquer. On verra peut-être plus Stevie Johnson que d’habitude, lui qui avait l’habitude faire la vie dure à Darrelle Revis plus que bien des WR’s plus talentueux que lui.
La clé sera aussi la capacité des 49ers de courir, et de Kaepernick de sortir un ou deux lapins de son chapeau. Frank Gore semble en perte de vitesse, et le problème ne semble pas être la OL qui, malgré des blessures, se classe encore 3e selon Pro Football Focus pour le bloc de jeu au sol (c’est autre chose en protection de passe par contre, et Kaep mène la ligue pour les sacks). L’opportunité de courir devrait se présenter avec la blessure à Brandon Mebane.
