Mon collegue Simon Bussières a récemment répondu à un de mes tweets que j’étais pas très positif, et il a bien raison. C’est la période la plus sur-évaluée de l’année. Les Packers n’ont pas signé un agent libre de renom depuis Charles Woodson en 2006. Ils ont gagné le Superbowl en 2010, et ont une fiche de 26-6 depuis. Les Ravens ont gagné le Superbowl cette année. Le bilan de leur saison morte l’an dernier : perdu Pro bowl G Ben Grubbs et quelques joueurs importants comme Jarret Johnson et Cory Redding, et seul « import » significatif a été celui qui était décrit en début de saison comme leur 4e CB, Corey Graham. Je pourrais continuer comme ça pendant des heures.
J’ai également déjà annoncé mes couleurs sur la façon de bâtir une équipe gagnante, et je trouve que trop d’équipes donnent trop d’argent à des joueurs moyens. J’aime beaucoup mieux donner beaucoup d’argent à quelques joueurs de premier plan A, et avoir des joueurs « C » payés pas cher, qu’un paquet de joueurs ordinaires cotés B. Les joueurs congédiés cette année regorgent d’exemples de joueurs ordinaires signés pour des contrats moyens depuis quelques années, qui n’ont juste pas été capables de se démarquer dans leur nouvel environnement. Prenons un exemple, le demi de sûreté Quentin Mikell, signé par les Rams en provenance des Eagles en 2011. Il avait été nommé au Pro Bowl en 2009, la seule fois de sa carrière de 8 saisons avec les Eagles, mais aussi deux nominations de 2e équipe du All-Pro team, bref, un joueur reconnu comme un solide partant, sans être un gars qui fait la différence à la Polamalu/Ed Reed. Il avait signé un contrat de 4 ans pour 27M$, soit une moyenne de 6.75M$ par saison. Après deux ans, il a déjà touché 15M$ (en moyenne 7.5M$ par saison), il en reste 12M$, et les Rams ont déterminé qu’il ne valait pas 6M$ par année, au point d’absorber une facture de 3M$ pour chacune des deux prochaines saisons contre la plafond sans avoir le joueur. Son jeu n’a pas chuté tant que ça, c’est encore un solide partant, mais plus un aspirant au Pro Bowl. Quelquechose comme un 10e-15e meilleur S de la ligue (à titre indicatif, Pro Football Focus le classe mieux que Dashon Goldson). Bref, ils ont décidé qu’il ne valait plus 6M$ par saison mais ils lui en ont donné 7.5M$ depuis 2 ans. Sur l’ensemble de la saison, sur combien de jeu y a-t-il vraiment une différence entre lui et un S de remplacement? Un gars comme George Wilson qui vient de signer pour 4M$/ans? Tant qu’â payer deux safeties comme Mikell 7.5M$ par année chacun, j’aime mieux avoir Polamalu (des beaux jours) pour 12M$ et et Wilson pour 3M$.
Et c’est ce qui me fait un peu flipper en regardant les contrats accordés dans les derniers jours. Il y avait peu de joueurs de premier plan, aspirant au Pro Bowl et un des 6-10 meilleurs joueurs de la ligue à sa position mais en incluant les « franchise tags », on peut les situer à environ 10M$ par saison (Dwayne Bowe, Mike Wallace, Greg Jennings, Anthony Spencer, Michael Johnson, Ryan Clady, Brandon Albert…). Ensuite, on trouve un paquet de joueurs qui se sont fait offrir les contrats de 6-8M$ par année. Je ne tiens pas compte des structures de contrats qui peuvent varier beaucoup, je veux simplement illustrer mon point: Dashon Goldson, William Moore, LaRon Landry, Dannell Ellerbe, Paul Kruger, Connor Barwin, Desmond Bryant, Cliff Avril, Andy Levitre, Lous Vasquez, Jermon Bushrod, Sam Baker, Phil Loadholt, Gosder Cherilus, Will Beatty, Jared Cook, Brian Hartline, Wes Welker et Danny Amendola. Je vous prédit tout de suite, sur ces 19 joueurs, au moins une dizaine vont offrir une performance inférieure à ce qu’un partant moyen génère, et seront libérés dans les 36 prochains mois. Seuls Avril, Welker et Loadholt, à mon avis, ont démontré cette capacité de se démarquer et de forcer les autres équipes à s’ajuster à eux. Bryant a le potentiel pour être le meilleur du lot. Mais les autres…beaucoup de gars qui sont à peine des partants moyens. Pour 1/20e du plafond salarial (6M$), c’est une façon très ordinaire de placer son argent. Alors ne soyez pas trop excités des acquisitions de vos équipes, l’histoire nous démontre qu’il s’est fait plus d’erreurs que de coups de génie à ce temps-ci de l’année.
Je vous reviens sous peu avec une analyse position par position des meilleurs et pires moves à ce jour cette année.
